“Ne nous forcez pas à choisir qui nous allons aider ou non”

ANP

La plupart des fonds récoltés grâce à la campagne Giro555 en faveur des victimes au Moyen-Orient seront reversés aux victimes du Liban et de Gaza. C’est ce que dit le président de l’action Harm Goossens Heure des nouvelles.

La campagne a jusqu’à présent permis de récolter plus de 1,1 million d’euros pour les habitants de Gaza, du Liban, de Cisjordanie, de Syrie et d’Israël. Mais cela suscite des critiques. Par exemple, certains ne veulent pas que l’argent des dons aille à Israël, et d’autres ont peur qu’il finisse entre les mains du Hamas ou du Hezbollah.

Les organisations derrière Giro555 craignent désormais que moins d’argent soit collecté pour les victimes que nécessaire et lancent donc un appel : ne nous obligez pas à choisir à qui nous allons ou non aider.

La clé de distribution

“C’est bien qu’il y ait une discussion, mais la discussion est désormais trop limitée sur les personnes qui ont besoin d’aide”, déclare Goossens. Il est président de l’action de Giro555 et président de la Croix-Rouge néerlandaise. La discussion sur la répartition le frustre. « Notre principe humanitaire est que nous sommes là pour tout le monde, toute personne dans le besoin, n’importe où. »

La clé de répartition des dons entre les territoires n’est pas encore définitivement arrêtée. “Nous évaluons là où les besoins sont les plus grands. De loin La majeure partie de l’argent ira au Liban et à Gaza, mais l’argent ira certainement aussi à Israël car là-bas aussi, il y a des gens dans le besoin. »

Avec l’argent récolté, les organisations humanitaires souhaitent fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux aux personnes touchées. “A Gaza, beaucoup de gens dorment dans des tentes qu’ils ont eux-mêmes construites, faites de bâches en plastique percées de trous, maintenues ensemble par des branches”, explique le président de l’action. “Il existe un besoin en matière de soins de traumatologie et d’orientation psychosociale en Israël.” Goossens souligne que le soutien va aux personnes qui en ont besoin et non, par exemple, au Hamas, au Hezbollah ou au gouvernement israélien.

Il ne fait aucun doute qu’un colis alimentaire finit parfois entre de mauvaises mains.

Harm Goossens, président de l’action Giro555

« Nous travaillons tous avec des partenaires locaux et nous surveillons de très près où vont nos affaires. Bien sûr, un colis alimentaire finira sans doute de temps en temps entre de mauvaises mains, mais nous nous concentrons vraiment sur l’aide aux personnes dans le besoin par l’intermédiaire de ces partenaires locaux. “

Sur les réseaux sociaux, les dons à Israël sont critiqués car c’est un pays riche qui reçoit des milliards de dollars en armes. Goossens : “Nous agissons en faveur des personnes, quelle que soit la situation économique ou politique du pays. Aux Pays-Bas, la Croix-Rouge soutient également les personnes, par exemple à Ter Apel.”

Diffuseurs critiques

Le mercredi 16 octobre, la journée d’action nationale de Giro555 aura un caractère légèrement différent de celui, par exemple, de la campagne de collecte de fonds pour l’Ukraine en 2022. RTL, Talpa et la radio publique néerlandaise assureront conjointement une émission, mais ce ne sera pas une soirée complète.

“Il n’y aura effectivement pas de soirée complète mercredi, ce qui est tout à fait approprié. C’est un sujet qui demande de l’attention”, déclare Arjan Lock, président du conseil d’administration des chaînes de télévision.

Mais tous les diffuseurs à but non lucratif ne soutiendraient pas la campagne. “Je comprends que deux petits diffuseurs ne participent pas”, déclare Goossens. Il dit ne pas savoir quels diffuseurs sont impliqués.

Quelqu’un qui vit dans un appartement délabré à Beyrouth n’a que peu d’intérêt à débattre avec les radiodiffuseurs.

Arjan Lock, président du conseil d’administration des radiodiffuseurs

“Vous voyez que certains diffuseurs sont en effet quelque peu critiques, ils ont peur de la polarisation”, explique Lock. “Il s’agit avant tout d’aider les gens. Et la grande majorité des radiodiffuseurs sont prêts à donner corps à cela.”

Il ajoute que l’hésitation de certains diffuseurs à coopérer aura peu d’influence sur la diffusion. “Heureusement, nous vivons dans un pays où chaque radiodiffuseur peut apporter sa contribution et si les radiodiffuseurs décident de ne pas le faire, ce n’est pas au détriment de l’action. Quelqu’un dans un appartement détruit à Beyrouth n’a que peu d’intérêt à débattre avec les radiodiffuseurs.”

Goossens ne peut pas dire si les discussions sur la campagne entraîneront une diminution des dons. Après les deux premiers jours de campagne, 1,1 million d’euros ont été reversés. “Chaque campagne de collecte de fonds est de nature différente et est difficile à comparer avec d’autres campagnes. Nous sommes satisfaits de chaque euro récolté.”

Organisations humanitaires collaboratrices

Giro555 est une collaboration de dix organisations humanitaires. Les bénéfices des dons sont répartis entre eux. La Croix-Rouge néerlandaise reçoit la plus grande part, 29,43 %, suivie de Cordaid (14,43 %), Oxfam Novib (14,13 %) et de l’Unicef ​​Pays-Bas (12,21 %). La Fondation pour les Réfugiés, Church in Action, World Vision, Plan International Pays-Bas, CARE Pays-Bas et Terre des Hommes reçoivent moins de dix pour cent.

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