Cienciaes.com : EnVision, mission vers Vénus. Nous parlons à Gabriella Gilli

2024-10-14 13:31:00

Vénus, notre planète voisine et la deuxième par ordre de distance au Soleil, est un objet de fascination pour les êtres humains en raison de sa luminosité et de son mouvement dans le ciel. Parfois, elle apparaît avant l’aube, comme étoile du matin, et parfois après le coucher du soleil, comme étoile du soir. Bien que de taille similaire à celle de la Terre, les conditions sur Vénus sont extrêmes : son atmosphère dense et riche en dioxyde de carbone génère un effet de serre incontrôlé qui élève la température de surface à plus de 450 °C, avec une pression atmosphérique équivalente à celle existant sur Terre à 1 000 mètres. sous l’océan. Des nuages ​​d’acide sulfurique recouvrent en permanence sa surface, la cachant aux observateurs terrestres.

Malgré ces défis, de nombreuses missions spatiales ont tenté de percer les mystères de Vénus, avec des résultats mitigés. Désormais, l’Agence spatiale européenne (ESA) prépare sa prochaine mission : EnVision. Gabriella Gilli, chercheuse au Département Système Solaire de l’Institut d’Astrophysique d’Andalousie (AAISCCI), nous rejoint aujourd’hui dans Parler aux scientifiques pour parler de cette mission.

Gabriella dit que les premières missions vers Vénus ont commencé avec l’ère spatiale dans les années 1960. Les États-Unis et l’Union soviétique ont envoyé des sondes. URSS s’est fait remarquer avec son programme Venera, qui a fourni les premières images de la surface vénusienne. Les sondes Venera 7 et Venera 9 ont été les premières à atterrir et à transmettre des données, endurant pendant quelques minutes un environnement hostile.

Dans les années 1990, la mission Magellan du NASA a cartographié la surface de Vénus à l’aide d’un radar, révélant des montagnes, des volcans et de vastes plaines. En 2005, le ESA a lancé Venus Express, qui a tourné autour de la planète pendant plus de huit ans, en se concentrant sur son atmosphère et ses conditions météorologiques.

Les données Venus Express constituent la première expérience de Gabriella Gilli dans l’étude de l’atmosphère vénusienne lors de son doctorat à l’Université de Grenade. Désormais, avec EnVision, le ESAavec le NASAétudiera pourquoi Vénus est devenue une planète inhospitalière. Il devrait être lancé en 2031 et commencer à collecter des données en 2033.

La mission disposera de six instruments, tels que le radar VenSAR et le radar-sonde SRSqui capturera des images détaillées de la surface et explorera jusqu’à 1 000 mètres de profondeur. La suite VenSpec, composée de trois spectrographes, étudiera les gaz et les aérosols présents dans l’atmosphère. Il AAISCCI participe au développement de VenSpec-U et VenSpec-H.

Comme les données ne seront disponibles qu’en 2033, les travaux actuels de Gabriella et de son équipe reposent sur des modèles théoriques adaptés de ceux utilisés pour l’atmosphère terrestre. Cependant, en raison de la grande variabilité de l’atmosphère de Vénus, « il nous est difficile de la reproduire avec les modèles », précise Gabriella.

L’étude de Vénus est essentielle pour comprendre les processus qui pourraient influencer la Terre à l’avenir. EnVision complétera d’autres missions, comme VÉRITAS oui DAVINCI+ du NASAdans le but d’approfondir l’effet de serre, le changement climatique et l’habitabilité planétaire.

En bref, EnVision promet d’ouvrir une nouvelle ère dans l’exploration de Vénus, en apportant une technologie de pointe et des objectifs ambitieux pour éclairer les secrets de l’une des planètes les plus énigmatiques du système solaire.

Nous vous invitons à écouter Gabriella Gilli, chercheuse au Département Système Solaire de l’Institut d’Astrophysique d’Andalousie (AAISCCI).

Références :

EnVision

Gabriella Gilli

MI PLANÈTE ROCHEUX PRÉFÉRÉ: VÉNUS



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