Don d’organes : l’Allemagne a besoin de la solution à la contradiction – maintenant !

2024-10-15 11:23:00

En Allemagne, trois personnes meurent chaque jour en attendant un donneur d’organe. Une loi de résolution des contradictions pourrait leur sauver la vie. D’autres pays montrent que cela fonctionne. Mais dans ce pays, nous gaspillons cette opportunité – et notre force d’innovation, disent deux experts en transplantation.

Nicole, la trentaine, a un besoin urgent d’une greffe du foie. La longue attente a affaibli son corps et les chances de réussite de l’opération sont menacées. Nicole survivra-t-elle à la greffe ? Ne vaudrait-il pas mieux donner l’organe à un autre patient ? Les médecins décident de procéder à cette procédure risquée – et elle réussit. Du sang chaud et riche en oxygène circule à travers le foie du donneur transplanté vers le corps de Nicole.

La patiente est toujours sous anesthésie profonde, mais c’est le début d’un nouveau chapitre de sa vie auquel presque personne ne s’attendait. Le documentaire ARD «Charité Intensive – Contre le Temps» éclaire ce moment et aborde l’un des défis politiques de santé les plus urgents de notre époque. Pour beaucoup, l’organe salvateur arrive trop tard. En Allemagne, trois personnes meurent chaque jour en attendant un donneur d’organe.

Dans les années 1970 et 1980, l’Allemagne était un leader en médecine de transplantation. Les scientifiques ont développé des médicaments qui réduisent les taux de rejet de greffe. La première greffe de foie fractionné a réussi en 1988. Mais la position de l’Allemagne en tant que leader en matière d’innovation est en perte de vitesse.

Parce que : en termes de nombre et de qualité des dons d’organes, l’Allemagne est loin derrière la comparaison internationale. En Allemagne, environ 8 400 personnes gravement malades attendent actuellement un donneur d’organe. Mais en raison des longs délais d’attente, environ 1 000 personnes meurent chaque année avant de recevoir un organe d’un donneur.

Alors que le délai moyen d’attente pour un rein dans ce pays est de près de dix ans, en Autriche ou en Espagne il est inférieur à quatre ans. Ici aussi, la probabilité de survie après une greffe est plus faible : un an après une greffe du foie, environ 75 pour cent des greffés en Allemagne sont encore en vie, tandis que chez nos voisins, plus de 90 pour cent survivent à cette période critique.

En 2020, le projet de loi visant à résoudre les objections a échoué au Bundestag. Au lieu de cela, ils s’appuient sur des campagnes d’éducation et des consultations obligatoires auprès des médecins. Ces mesures n’ont jusqu’à présent eu aucun effet. Le registre numérique des dons d’organes n’a pas non plus apporté d’améliorations notables.

L’Allemagne est l’un des rares pays d’Europe à s’en tenir à la solution du consentement. Les citoyens doivent déclarer activement leur volonté de donner leurs organes, alors que dans de nombreux pays, la solution de non-participation s’applique. Au sein de l’association Eurotransplant, qui regroupe plusieurs pays, l’Allemagne est le seul pays sans solution contradictoire.

Nicole a eu de la chance : grâce au système européen Eurotransplant, elle a reçu à la dernière minute un organe de donneur approprié. L’Allemagne bénéficie depuis des années, entre autres, du nombre plus élevé de donateurs dans les pays voisins – mais cette relation est unilatérale. L’Allemagne donne beaucoup plus d’organes que ce qui est possible pour nos pays voisins.

L’Espagne a considérablement augmenté le nombre de donneurs d’organes

L’Espagne, aujourd’hui leader mondial du don d’organes, a introduit la solution de non-participation en 1979, ce qui a entraîné une augmentation significative du nombre de donneurs. L’organisme central de transplantation (Organización Nacional de Trasplantes; ONT) organise la distribution des organes. L’Espagne a mis en place un système efficace de don d’organes grâce à des mesures et des campagnes éducatives durablement structurées et coordonnées et enregistre aujourd’hui 48,9 dons d’organes par million d’habitants. L’Allemagne est loin derrière avec 10,4.

Bien que six personnes sur sept en Allemagne soient positives quant au don d’organes ou de tissus, les souhaits de nombreux donneurs potentiels dans les hôpitaux restent souvent flous. Souvent, les cartes d’identité ou les documents correspondants ne sont pas disponibles aux moments cruciaux, et un testament écrit n’est disponible que dans environ dix pour cent des cas.

Dans ces moments de stress émotionnel, les membres de la famille se sentent souvent dépassés lorsqu’on les interroge sur les souhaits présumés du défunt. De cette manière, un problème moral et surtout administratif peut être résolu – pour le bénéfice de tous ceux qui attendent de toute urgence un organe vital sur les listes d’attente.

Diverses sociétés spécialisées, dont la Société allemande de chirurgie, la Société allemande de néphrologie et la Société allemande de transplantation, sont clairement favorables à l’introduction de la solution contradictoire. L’organisation faîtière de la transplantation estime que cette réglementation, combinée à une éducation plus intensive de la population, constitue une étape décisive vers une amélioration sensible de la situation actuelle.

Les associations de patients soutiennent également cette position. En juin de cette année, « ProTransplant », une association de 30 organisations de patients qui représente les intérêts des patients en attente d’un don d’organes, a souligné avec insistance que l’introduction de la solution d’opposition était nécessaire pour désamorcer durablement la situation tendue concernant le don d’organes. .

Le professeur Georg Lurje est chirurgien à l’hôpital universitaire de Heidelberg. Outre son travail clinique et scientifique, il s’engage également politiquement en faveur de la médecine de transplantation, notamment en tant que membre du conseil d’administration d’Eurotransplant et de la Commission permanente sur la transplantation d’organes (StäKo) de l’Association médicale allemande.

Stefan Schwartze est membre du Bundestag depuis 2009 et est membre de la commission des pétitions, de la commission de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse et membre suppléant de la commission de l’alimentation et de l’agriculture. En 2022, sur proposition du ministre fédéral de la Santé Karl Lauterbach (SPD), il a été nommé par le Cabinet fédéral commissaire du gouvernement fédéral chargé des patients.



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