Les chercheurs de NYU Langone abordent les défis de l’insuffisance cardiaque chez les patients atteints de cancer

Une nouvelle déclaration scientifique publiée aujourd’hui par la Heart Failure Society of America met en évidence un lien essentiel entre l’insuffisance cardiaque (IC) et le cancer, avec des mécanismes communs contribuant à l’incidence et à la progression des deux maladies. Michelle Bloom, MD, directrice du programme de cardio-oncologie à NYU Langone Heart et professeur au département de médecine de la NYU Grossman School of Medicine, a dirigé les efforts visant à faire progresser ce travail.

Le document, publié le 15 octobre dans le Journal de l’insuffisance cardiaquemontre que les patients atteints de cancer courent un risque accru de développer une IC, tandis que les patients atteints d’IC ​​sont confrontés à un risque élevé de cancer, soulignant la nécessité de soins coordonnés entre la cardiologie et l’oncologie.

“Nous ne faisons qu’effleurer la surface du domaine en pleine expansion des thérapies anticancéreuses. À mesure que nous progressons, il devient clair que comprendre le spectre complet des toxicités cardiaques, y compris l’insuffisance cardiaque, est essentiel pour maximiser les bénéfices du traitement et préserver la santé cardiaque des patients”, a déclaré le Dr .Bloom, le co-auteur principal.

Cette déclaration met en valeur la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour gérer l’insuffisance cardiaque chez les patients atteints de cancer, en soulignant que la compréhension de l’intersection de ces deux conditions complexes est essentielle pour améliorer les résultats pour les patients et remédier aux disparités en matière de soins.

Michelle Bloom, MD, directrice du programme de cardio-oncologie, NYU Langone Heart

Plusieurs points clés

  1. L’IC et le cancer partagent des mécanismes physiopathologiques communs qui influencent l’incidence et la progression de la maladie, démontrant ainsi une relation réciproque. Les patients atteints de cancer courent un risque accru de développer une IC, et les patients atteints d’IC ​​sont confrontés à un risque plus élevé de développer un cancer.
  2. Au-delà des anthracyclines et des anticorps monoclonaux ciblant HER2, très peu de traitements anticancéreux disposent de recommandations standardisées en matière de surveillance par imagerie cardiaque, ce qui entraîne des variations significatives dans les pratiques cliniques.
  3. Le concept de « cardiotoxicité permissive » met en évidence une approche émergente consistant à maintenir des thérapies anticancéreuses salvatrices tout en acceptant un certain degré de toxicité cardiaque et en atténuant les risques grâce à des stratégies cardioprotectrices.
  4. L’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (HFpEF) est un aspect important mais sous-reconnu de la toxicité cardiaque liée au traitement du cancer, décrite dans un large éventail de traitements anticancéreux, notamment les inhibiteurs de la BTK, les thérapies CAR-T et la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (HSCT). ).
  5. Le choc cardiogénique chez les patients cancéreux peut avoir diverses causes, notamment un dysfonctionnement du VG dû aux traitements anticancéreux, un syndrome coronarien aigu, une cardiomyopathie induite par le stress et une myocardite associée aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire.
  6. Des LVAD durables sont réalisables pour les patients atteints d’IC ​​de stade D en raison d’une cardiomyopathie induite par la chimiothérapie, avec des taux de survie similaires à ceux d’autres causes de cardiomyopathie.
  7. Pour les candidats ayant des antécédents de cancer, une évaluation minutieuse et individualisée des risques en collaboration avec des spécialistes en oncologie est cruciale pour déterminer l’éligibilité à une transplantation cardiaque. Cela comprend l’évaluation de l’impact des néoplasmes préexistants et du risque de récidive du cancer, avec une approche personnalisée essentielle pour éviter des retards inutiles dans la liste des greffes.
  8. La myocardite associée aux ICI doit être reconnue et traitée de toute urgence en raison de sa gravité et de son risque de mortalité élevé. Les soins multidisciplinaires sont essentiels pour un diagnostic précis et une prise en charge efficace, en particulier chez les patients hémodynamiquement instables.
  9. L’implication des soins palliatifs est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients atteints à la fois de cancer et d’IC, et doit être intégrée dès le début pour gérer les symptômes, le stress psychologique et la coordination des soins. Il existe une tendance croissante à intégrer les pratiques de soins palliatifs en oncologie et en cardiologie pour mieux soutenir ces patients, soutenues par la recherche clinique et les recommandations professionnelles.
  10. Les minorités raciales et ethniques et les populations LGBTQ+ connaissent d’importantes disparités en matière de santé en matière de soins contre le cancer et cardiovasculaires en raison de problèmes systémiques tels que des dépistages retardés et un accès limité à des soins de qualité. Les stratégies visant à remédier à ces inégalités comprennent la sensibilisation communautaire, la recherche inclusive et l’amélioration de l’accès aux soins et aux essais cliniques.

“Nous espérons que ce document deviendra la ressource incontournable pour tout ce qui concerne la cardio-oncologie dans les pratiques d’insuffisance cardiaque”, a ajouté le Dr Bloom.

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