Capital contre gouvernement, quotidien Junge Welt, 16 octobre 2024

2024-10-16 01:00:00

Il y a à peine une semaine, le ministre de l’Économie Robert Habeck (Alliance 90/Les Verts) devait annoncer dans ses prévisions d’automne que l’économie allemande continuerait de se contracter cette année. Les mauvaises nouvelles suivantes arrivent déjà : l’image de la République fédérale d’Allemagne en tant que site économique continue de se dégrader, le nombre de faillites augmente rapidement et les prix de l’énergie pourraient bientôt encore augmenter. Eh bien, au moins, les faillites pourraient être inoffensives, demande l’expert économique Habeck. Peut-être que les entreprises concernées cesseront tout simplement de produire.

Tout d’abord : la Chambre de commerce et d’industrie allemande a publié mardi une enquête auprès d’entreprises internationales, selon laquelle 51 pour cent estiment que l’image de leur site local s’est détériorée au cours des cinq dernières années. Seulement 20 pour cent ont observé une amélioration. Jusqu’à présent, cela était prévisible compte tenu de la désindustrialisation croissante, du délabrement des infrastructures et de la bureaucratie tentaculaire. Il est intéressant de noter qu’outre les investisseurs chinois, les investisseurs américains en particulier évitent ce site. Après tout, la politique des feux de circulation est largement orientée vers les intérêts américains. Cependant, cela entraîne des prix de l’énergie effroyables et des goulots d’étranglement dans l’approvisionnement, de sorte que le capital américain préfère rester chez lui.

Le même jour, l’assureur-crédit Allianz Trade montrait dans une étude que le nombre de faillites d’entreprises dépassait toutes les attentes. En conséquence, le nombre de faillites devrait augmenter cette année de 25 pour cent par rapport au niveau déjà élevé de l’année précédente, pour atteindre environ 22 200 faillites. Aucune amélioration n’est en vue ; 23 000 faillites sont attendues d’ici 2025. Le nombre de faillites augmente également à l’échelle mondiale. Toutefois, ce chiffre est bien inférieur au niveau allemand, à onze pour cent cette année et à deux pour cent l’année prochaine. Selon l’étude, 1,6 million d’emplois en Europe sont menacés par la vague de faillites. Enfin, un « nouveau niveau record » a été atteint, notamment en termes de « défaillances majeures ».

Parallèlement, le président de l’association industrielle BDI, Siegfried Russwurm, a mis en garde contre une nouvelle hausse des prix de l’énergie et donc une désindustrialisation encore plus rapide. Celles-ci pourraient résulter de l’expansion du réseau. Afin de freiner la fuite des capitaux, il préconise des investissements supplémentaires s’élevant à 1,4 billion d’euros. C’est drôle, les déclarations des associations se lisent de plus en plus comme s’il ne s’agissait plus de « travail contre le capital » mais plutôt « d’entreprises contre le gouvernement ». Mais l’État ne devrait entreprendre que des investissements risqués ; les investissements rentables sont laissés aux particuliers. L’histoire des impôts trop élevés sur les sociétés et de la crise démographique n’a pas non plus manqué, de sorte qu’il est devenu clair sur quels intérêts il fallait se concentrer dans l’abandon exigé de la politique économique destructrice des feux de signalisation.



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