2024-10-17 08:36:00
Il y a deux ans, le panorama du Mondial de l’Automobile, nom officiel du Mondial de l’Automobile de Paris, était sombre. Les marques allemandes brillaient par leur absence – Mercedes-Benz organisait en fait un événement parallèle – et, sur toute la surface disponible, la moitié était occupée par le flot de marques chinoises qui annonçaient leur débarquement en Europe.
L’industrie française ne pouvait pas manquer, et pendant que Stellantis dévoilait ses Jeep Avenger et Peugeot 408, Dacia présentait une nouvelle identité visuelle et Renault présentait au marché la compacte électrique avec laquelle elle comptait conquérir le grand public : la R5. À côté, un prototype basé, en gros, sur un autre modèle historique en losange, le R4.
Cette année, c’est la version de série de la R4 qui a dominé la position du constructeur français, qui a déjà mis en vente la R5. La plate-forme sur laquelle elle repose, appelée Ampr S, est celle qui soutiendra l’offensive électrique de la marque à l’avenir et sert de base à ces deux dernières et à l’Alpine A-290, une version avec des fonctionnalités supérieures de la compacte. Par ailleurs, Renault a dévoilé la Twingo, qu’elle compte vendre “pour moins de 20 000 euros”, selon les mots de son PDG Luca de Meo, ainsi que l’Emblème, un SUV aux lignes sinueuses qui sera le futur langage du design.
Même si la plupart des véhicules présentés étaient électriques, Dacia a exposé deux motorisations hybrides au centre de sa scène, en plus de sa principale nouveauté : son premier SUV du segment C, Bigster, avec lequel elle franchit la barrière des 30,00 euros.
Stellantis, de son côté, n’est pas venu avec toute sa gamme de marques, mais il a apporté Peugeot, avec un concept de voiture autonome futuriste ; Citroën, avec les nouvelles C4 et C4X, Alfa Romeo et son dernier né, le chinois Leapmotor, qui a présenté un nouveau SUV : le B10.
En 2024, le nombre de marques chinoises reste le même que celui apparu dans la dernière édition du « Mondial » (neuf), mais cette fois elles ne se sont pas autant démarquées, puisque d’autres constructeurs européens ont répondu à l’appel du ministre délégué. de l’Industrie, Marc Ferraci. Le groupe Volkswagen est arrivé avec sa marque homonyme, montrant l’évolution de sa Golf, qui fête les 50 ans de sa naissance ainsi que de ses fourgons, avec l’arrivée de la nouvelle California. Audi a apporté avec lui l’A6 Sportback et Skoda, son nouveau SUV compact zéro émission, Elroq. Le groupe BMW a présenté sa Mini John Cooper Works électrique au salon, à la fois pour la silhouette conventionnelle et pour la plus longue cinq portes, Aceman.
Le Mondial de l’Automobile de Paris se tient à un moment où les tensions liées à la guerre commerciale avec la Chine sont à leur paroxysme. Il reste moins d’un mois à Bruxelles et Pékin pour parvenir à un accord sur les tarifs des voitures électriques en provenance du pays asiatique. La dernière proposition de l’Europe était qu’ils ne pourraient pas vendre leurs produits à moins de 35 000 euros sur le marché communautaire, un point qui a été rejeté par la Chine. Si l’impasse persiste, les taux actuels, qui dépassent les 45 % pour certains constructeurs, deviendraient définitifs.
En Europe, les ventes de voitures électriques sont en baisse – la part au cours des huit premiers mois était de 12,6%, soit 1,3 point de pourcentage en dessous du chiffre cumulé de l’année dernière. Les constructeurs automobiles espèrent qu’en 2025, avec le durcissement de la réglementation européenne sur les émissions et l’arrivée de modèles plus abordables, les choses changeront.
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