Commentaires recueillis par Doan Bui
Publié le 18 octobre 2024 à 7h30
Le président chinois Xi Jinping lors d’un dîner marquant le 75e anniversaire de la République populaire de Chine, le 30 septembre 2024 à Pékin. ANDY WONG/AP/SIPA
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Interview La journaliste britannique Tania Branigan publie « Red Ghosts », une enquête sur la mémoire enfouie de la Révolution culturelle en Chine. Nous l’avons fait discuter avec Michel Bonnin, sinologue.
Un musée de la Révolution culturelle officiellement ouvert, mais qui n’accueille jamais de visiteurs. Un homme qui garde les vêtements tachés de sang de sa femme, une enseignante tuée et lynchée par ses propres élèves, un fils qui a dénoncé sa mère et l’a condamnée à mort. Autant de rencontres où le tragique rivalise avec le surréaliste, glanées par Tania Branigan, qui fut correspondante en Chine du quotidien anglais « The Guardian » entre 2008 et 2015. La journaliste part à la recherche de la mémoire enfouie de la Révolution culturelle, cette décennie meurtrière lancée par Mao en 1966. Son livre « Red Ghosts » (Stock) est une plongée saisissante dans une Chine dystopique, où le passé ne passe décidément pas. « Celui qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé »» a écrit George Orwell dans le roman « 1984 ».
Face à l’effort d’effacement de l’histoire et au muselage des voix dissidentes organisé par le Parti communiste chinois, le livre de Tania Branigan est un fragment de cette fragile « archipel de la mémoire »ne le faites pas « les îlots sont menacés par le vaste océan d’oubli officiel qui les entoure »pour reprendre les mots du sinologue Michel Bonnin. Entretien croisé avec ces deux spécialistes de l’Empire du Milieu.
Depuis la publication du livre, le…
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