COLONNE. Innover ou périr : pourquoi les PME doivent elles aussi faire leur part

L’innovation se déroule selon le processus de destruction créatrice, dit Schumpeter. Abandonner l’ancien modèle ou l’ancien produit, l’innovation comme on l’appelle, est le point faible de nombreuses entreprises. Kodak ne voulait pas abandonner les photos imprimées, car l’impression photo générait des revenus stables et se convainquait que les photos numériques étaient un phénomène temporaire. Nokia a supposé que la fonction principale d’un téléphone mobile était de passer des appels téléphoniques et a donc raté l’engouement pour les smartphones. Les grandes entreprises se méfient souvent complètement de l’avenir ou n’osent pas remettre en question leur modèle économique à temps. Il en va de même pour les PME : reconnaître à temps qu’un bien ou un service donné n’a plus d’avenir et y mettre fin à temps est essentiel et permet de réaliser des économies.

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Seule une entreprise sur quatorze est leader en matière d’innovation. Et toi?

On pourrait désormais penser que toutes les PME innovent. Ce n’est pas vrai. Si l’innovation est mesurée en fonction de l’investissement en recherche et développement par rapport au chiffre d’affaires, une entreprise est considérée comme non innovante si ce ratio est inférieur à 0,1 %. Vous pouvez donc réaliser vous-même cet exercice pour votre PME. Selon cette définition, 74 % des entrepreneurs européens sont inactifs en matière d’innovation. Sur les 26 % d’entreprises actives dans l’innovation, 7 % sont des développeurs, 12 % s’engagent dans une innovation progressive (par exemple l’amélioration des produits) et 7 % sont considérées comme des leaders de l’innovation. Ces derniers développent de nouveaux produits et/ou procédés de production. Les leaders de l’innovation obtiennent également les meilleurs résultats à long terme.

L’innovation coûte de l’argent, mais elle est payante

Au tableau de bord européen de l’innovation, la Belgique figure parmi les cinq pays européens les plus innovants après la Suède, la Finlande, le Danemark et les Pays-Bas. Et en matière d’innovation, les PME sont pionnières par leur flexibilité. Les grandes entreprises sont plus qu’heureuses de collaborer avec les PME sur ce sujet et c’est aussi une opportunité pour les PME. De nombreuses grandes entreprises disposent de fonds de capital-risque dans le but de financer les projets innovants des PME.

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Et puisque l’on parle de financement, saviez-vous aussi que les nouveaux programmes de recherche européens Horizon pour la période 2025-2027 sont sortis ? Pour être éligibles à ce soutien à l’innovation, les consortiums doivent toujours impliquer une PME. Les domaines éligibles au soutien comprennent des projets dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’espace, du numérique, du climat et de l’environnement. La PME qui souhaite développer une nouvelle idée peut recevoir jusqu’à trois millions d’euros de soutien du Conseil européen de l’innovation. VLAIO finance également des études de faisabilité et des projets innovants de PME au niveau flamand. Et la Belgique ne serait pas la Belgique si rien n’existait au niveau fédéral. Les PME bénéficient d’une exonération partielle du précompte mobilier pour les chercheurs.

Mon conseil aux PME : combiner les soutiens européens, fédéraux belges et flamands pour maintenir l’innovation abordable et ainsi rester compétitive. Parce que l’innovation est synonyme de productivité, de nouveaux produits et de perspectives à long terme. Je suis également curieuse de savoir qui remportera le prix Made in du meilleur produit local et innovant. Passionnant!

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