Crevettes locales : la start-up de Winterthur veut rendre l’élevage de crevettes plus respectueux de l’environnement – Actualité

2024-10-19 17:48:00

L’élevage de crevettes à l’étranger étant souvent problématique, une start-up de Winterthour souhaite l’améliorer sur place.

Les crevettes sont importées de loin et, dans le cas des monocultures, elles ont souvent recours aux antibiotiques pour éviter de tomber malades. Mais c’est exactement ce que la start-up hiverthuroise Lucky Shrimp veut faire différemment.

« Biofloc » est le nom de la nouvelle technologie utilisée par l’entreprise. Pour faire simple, le bassin d’élevage crée son propre microbiome dans lequel, outre les crevettes, vivent également d’autres organismes, comme le zooplancton. Contrairement aux monocultures, l’objectif est d’éviter que les animaux n’aient besoin d’antibiotiques.

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Les deux entrepreneurs souhaitent pouvoir un jour « récolter » environ 20 tonnes de crevettes d’élevage par an. Les crevettes restent dans le bassin d’élevage pendant environ deux mois avant d’être tuées.

SRF / Peter Schürmann

«Si un agent pathogène y pénétrait, il lui serait extrêmement difficile de s’affirmer», explique Andreas Zaugg, l’un des deux cofondateurs. Grâce à la grande biodiversité du bac d’élevage.

Aussi une alimentation durable

Lucky Shrimps prétend également utiliser le premier aliment purement végétal pour ses crevettes. C’est non seulement meilleur pour le bien-être des animaux, mais cela permet également de lutter contre la surpêche, car les aliments conventionnels sont souvent constitués de farine et d’huile de poisson.

En fait, nous n’utilisons pas d’eau.

Et c’est précisément cet élevage largement plus durable qui sera la clé du succès, espèrent les deux entrepreneurs. Parce qu’il existe déjà en Suisse des élevages de crevettes locaux et plus respectueux de l’environnement. Un exemple, outre les fermes, est celui de Swiss Shrimp dans le canton d’Argovie. Cette entreprise réalise un élevage nettement plus important que l’entreprise de Winterthur. Mais : L’entreprise n’a connu que récemment des difficultés financières et a été sauvée de la faillite grâce à de nouveaux capitaux.

Homme pêchant avec un filet de crevettes dans le réservoir d'élevage.
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Les dimensions du système sont grandes. Outre les crevettes à pattes blanches du Pacifique, d’autres organismes vivent dans les longs bassins de reproduction, ce qui crée une grande biodiversité. Sur la photo, le co-fondateur Alexander Dubsky.

SRF / Peter Schürmann

Le secteur de l’élevage de crevettes en Suisse n’est pas facile. Mais les deux entrepreneurs de Winterthur, Alexander Dubsky et Andreas Zaugg, restent optimistes et convaincus de leur méthode. « En fait, nous n’utilisons pas d’eau », explique Zaugg. Vous pourriez recycler l’eau pendant un an. Cela signifie qu’ils sont également économes en énergie. Et ils ont également l’avantage sur les poissons sauvages ou d’élevage dans la mesure où ils ne génèrent pas de prises accessoires et ne détruisent pas les forêts de mangroves.

Travail pionnier à Winterthour

Et ils font effectivement un travail de pionnier : la méthode « Biofloc » n’a jamais été utilisée à cette échelle dans ce pays. L’objectif des entrepreneurs est de produire environ 20 tonnes de crevettes par an. Ils ont investi plusieurs millions pour cela et ont loué deux étages d’un hall industriel à Winterthour. Il y a sept longs réservoirs d’élevage, des chambres froides et des machines de traitement. Les apporteurs de capitaux sont avant tout un investisseur principal et une banque.

La start-up n’a pas encore gagné d’argent. Cela ne devrait pas être si simple, car les crevettes de Winterthour sont environ cinq fois plus chères que les crevettes importées. Mais cela ne donne pas de maux de tête à Andreas Zaugg.

Il est convaincu que les restaurants haut de gamme, en particulier, sont prêts à payer un prix nettement plus élevé pour ce produit. Heiko Nieder, chef de cuisine du Dolder Grand Hotel cinq étoiles à Zurich, fait par exemple partie des clients.

Aussi des tons critiques

Mais malgré les grands projets, la jeune entreprise n’est pas épargnée par les critiques. L’organisation Fair Fish critique par exemple le fait que tuer des crevettes provoque des douleurs inutiles.

Récipient de bain d'eau glacée dans lequel les crevettes sont tuées.
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Dans un tel récipient, les animaux qui vivent ou sont élevés dans une eau à environ 30 degrés sont tués par choc thermique.

SRF / Peter Schürmann

Les animaux sont tués par choc froid dans un bain d’eau glacée. “Il faut environ dix secondes pour voir que la mort est déclenchée”, explique le co-fondateur Alexander Dubsky. Ils sont convaincus que c’est la meilleure de toutes les méthodes.



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