Mur contre Unicredit. L’Allemagne étudie une loi pour sauver Commerz

2024-10-20 02:00:00

BERLIN — Ce mariage ne doit pas avoir lieu. Le message continue de retentir haut et fort depuis Francfort. Au cours des deux derniers jours, avec une double interview, la Commerzbank s’est fait entendre depuis la tranchée dans laquelle elle est entrée pour résister à une éventuelle attaque d’Unicredit. Vice-président, Michael Kotzbauera exprimé des doutes sur Faz quant à la possibilité de créer une banque européenne à partir d’une éventuelle fusion: «Ce serait une opération de consolidation nationale avec peu d’avantages pour les actionnaires et les clients», affirme-t-il, en référence au fait qu’Unicredit contrôle déjà la HVB allemande. Et Kotzbauer a évoqué le spectre d’une réduction des effectifs des 42 000 salariés de la banque : “Nous avons une responsabilité envers leurs familles”. Sur la Wirtschaftswoche, la nouvelle annonce Bettina Orlopp il ne cesse de répéter que l’opération risque de faire fuir de nombreux clients.

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Mais la vraie question est de savoir ce qui se passe à Berlin, où le ministère des Finances détient toujours 12 % du deuxième prêteur allemand. Et où Olaf Scholz il semblait porter le casque de siège dès le premier instant. Depuis New York, il a tonné en disant qu’il pensait que l’opération avait été orchestrée par Andréa Orqueel «un acte hostile». Et selon une source bien informée, la chancelière a garanti en toute confiance aux syndicats que l’opération n’aurait pas lieu. Entre-temps, le gouvernement a décidé de geler la part qui lui reste. Et il faudra des mois avant qu’Unicredit précise ce qu’elle compte faire des 21% acquis entre-temps : il faut d’abord attendre l’avis de l’autorité européenne de surveillance, c’est-à-dire la BCE.

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Mais à Berlin, révèle une source proche du dossier, nous commençons à réfléchir à la possibilité d’introduire certaines restrictions par la loi. Par exemple, sur le modèle de la Pologne, qui ne permet pas aux étrangers d’acheter 100 % des banques et les oblige toujours à les laisser cotées à Varsovie. Il convient de rappeler que l’affaire HVB a laissé des blessures ouvertes en Allemagne : Unicredit l’a rachetée et radiée de la cote de Francfort.. Et ces derniers jours, le législateur a déjà démontré qu’il avait agi pour éviter d’autres surprises, comme celle de la banque italienne qui a acquis en quelques jours 21% de Commerz, en partie grâce à l’achat direct des actions mises aux enchères par Ministère des Finances, 4,5%, en partie via des produits dérivés. Une porte-parole du ministère des Finances a annoncé qu’il pourrait abaisser de 5% à 3% le seuil au-dessus duquel l’achat de produits dérivés doit être déclaré. L’initiative a été rebaptisée « Lex Commerz » : c’est une réaction à l’opération Unicredit. Peut-être pas le dernier : Scholz et le leader de l’opposition Friedrich Merz, favori dans la course à la chancelière (le vote devrait avoir lieu en septembre, mais certains parient sur mars) sont contre la fusion. et ils planifient des contre-attaques.

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En réalité, la seule partie non hostile est le FDP du ministre des Finances Christian Lindner. Il est toutefois peu probable qu’il fasse partie du prochain gouvernement. Hier, son conseiller, Lars Feld, a confirmé dans une interview à République auquel Lindner n’est pas contre. Cependant, l’économiste de l’Institut Eucken a également souligné un point qui pourrait devenir un argument politique contre Unicredit. Qui sauverait la méga banque fusionnée en cas de crise ? Feld suggère donc que le gouvernement Meloni approuve enfin la réforme du MES qui garantirait un filet de sécurité européen au futur géant italo-allemand. Mais pour la Première ministre et sa majorité, le MES est un signal d’alarme.



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