Netanyahu intensifie sa guerre totale à Gaza malgré l’élimination de Sinwar | International

2024-10-20 17:10:00

Cela fait quatre jours qu’Israël a tué Yahia Sinwar, chef du Hamas et accusé d’avoir orchestré les attentats du 7 octobre 2023 à Gaza, et trois jours depuis qu’il a annoncé sa mort. Jusqu’à 87 morts et disparus, tel est le bilan du dernier attentat à la bombe dans la bande de Gaza, selon des sources sanitaires du gouvernement du Hamas. Cette attaque, d’une ampleur jamais vue depuis des mois, est justement la preuve que ces jours-ci l’armée israélienne en a profité pour durcir l’offensive sur le nord de la bande de Gaza – et aussi sur le Liban -. “Le cauchemar à Gaza s’intensifie” avec des “scènes horribles”, a dénoncé l’envoyé de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, dans un communiqué condamnant cet attentat.

Tout cela se produit malgré le fait que beaucoup, à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, ont vu la fin du leader islamiste, l’homme le plus recherché, comme une opportunité d’envisager une éventuelle fin du conflit et une porte ouverte vers un cessez-le-feu. Mais, sous la direction du Premier ministre Benjamin Netanyahu, les morts continuent dans toute l’enclave palestinienne méditerranéenne, dans ce qu’Israël continue de considérer comme une opération militaire contre la résistance armée palestinienne. Les décès de l’année dernière s’élèvent déjà à plus de 42 500, en majorité des femmes et des mineurs. On compte également plus de 100 000 blessés.

Ces 87 morts et disparus dans la zone nord de Gaza, ainsi qu’une quarantaine de blessés, sont survenus dans la nuit de samedi à dimanche. Cela s’est produit après une opération aérienne contre plusieurs immeubles résidentiels de la ville de Beita Lahia, l’une de celles qui ont souffert de l’offensive terrestre et aérienne des troupes d’occupation au cours des trois dernières semaines. Des sources officielles locales estiment que plus d’un demi-millier de Gazaouis ont perdu la vie dans cette seule zone depuis que, avec l’arrivée du mois d’octobre, l’armée a appuyé sur l’accélérateur pour tenter – comme l’expliquent les porte-parole militaires – d’empêcher le Hamas et d’autres groupes de s’approcher des habitants. qui se battent depuis un an pour se réarmer et se réorganiser.

Bâtiments effondrés après les bombardements israéliens sur Beit Lahiya, ce dimanche. Abdoul Karim Farid (Reuters)

Les brigades Ezedin al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont publié vendredi des images dans lesquelles, affirment-elles, leurs hommes apparaissent face à des soldats israéliens et des véhicules blindés équipés de lance-grenades, de mitrailleuses et de fusils parmi les ruines du camp de réfugiés du Hamas. Yabalia.

Les autorités israéliennes n’ont pas nié la responsabilité de leur armée dans le bombardement de Beit Lahia, mais elles doutent que le bilan soit si élevé et affirment enquêter sur ce qui s’est passé.

Avec pratiquement aucune aide humanitaire

L’envoyé de l’ONU, Tor Wennesland, a averti dans un communiqué que “cela se produit après des semaines d’opérations qui se sont intensifiées avec pour résultat des dizaines de victimes civiles et l’absence presque totale d’aide humanitaire pour la population du nord”. . Il décrit également « les attaques israéliennes incessantes et une crise humanitaire qui s’aggrave de plus en plus ». Et il exige la libération des otages encore dans la bande de Gaza, mettant fin au déplacement des Palestiniens et protégeant les civils.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des vidéos de récupération de corps et de blessés au milieu de la destruction de Beit Lahia ont été publiées. C’est parmi ces décombres que les autorités palestiniennes estiment qu’il reste encore des personnes à secourir.

L’armée israélienne maintient sa stratégie et a rapporté ce dimanche avoir envoyé ces dernières heures quelque 5 000 habitants du nord vers le sud dans le cadre de son plan d’évacuations forcées, considéré comme illégal au regard du droit international humanitaire. Il prévient également les habitants que s’ils n’acceptent pas de quitter une zone qu’ils considèrent comme une zone de combat, ils pourraient devenir la cible des militaires. Il s’agit d’une tendance qui s’est répétée tout au long du conflit, ce qui a conduit au déplacement de la majorité des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza. Les Nations Unies ont estimé au début du mois qu’environ 400 000 personnes restaient dans le nord, sans accès aux produits les plus élémentaires comme l’eau, la nourriture ou les médicaments.

Le forum qui rassemble les familles des otages, dont 101 restent captifs à Gaza, maintient le niveau de pression sur Israël pour qu’il accorde la priorité à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu avant les opérations militaires, comme en témoigne l’engagement de Netanyahu. Lors d’une comparution qui aura lieu ce dimanche après-midi, les représentants des personnes kidnappées “exigeront” que le président israélien explique comment il va profiter du succès de l’élimination de Sinwar pour garantir que ceux qui restent à Gaza puissent revenir . On estime qu’environ la moitié d’entre eux pourraient déjà être morts.

Israël a annoncé le largage de colis d’aide humanitaire sur Khan Younis, la grande ville du sud de Gaza. Dans le même temps, l’ONU a dénoncé qu’elle ne pouvait pas faire face à la crise humanitaire d’ampleur actuelle dans ce territoire « avec seulement quelques points de passage peu fiables et difficiles d’accès » depuis les routes entourant l’enclave. Pour cette raison, le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) estime qu’il est « nécessaire d’ouvrir de nombreuses routes pour les fournitures et services essentiels ». Avec cette demande, ils ne font pas référence à la voie aérienne, mais à la voie terrestre, qui est celle qu’ils considèrent la plus accessible, la plus pratique et la moins chère.

L’un des principaux objectifs des forces d’occupation israéliennes dans le nord de la bande de Gaza reste les hôpitaux. Rien que dans les trois principales zones de cette zone – Kamal Adwan, Al Awda et Indonesian – se trouvent environ 350 patients coincés, dont des femmes enceintes et des personnes ayant subi une intervention chirurgicale, selon Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué publié samedi. . “Nous appelons les forces israéliennes à mettre immédiatement fin à leurs attaques contre les hôpitaux du nord de Gaza”, exige Anna Halford, coordinatrice d’urgence de l’ONG dans la bande de Gaza.



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