Nous savons depuis quelques temps que les choses ne vont pas bien chez Stellantis. Le PDG Carlos Tavares sera remplacé à la fin de son mandat début 2026, les bénéfices sont en baisse, certaines marques sont en difficulté, la fiabilité n’est pas optimale et la qualité de fabrication de certains modèles laisse à désirer.
Et certains produits commencent à peiner à trouver des acheteurs. Bref, des changements seront nécessaires au sein de l’empire Stellantis. D’ici là, l’entreprise devra composer avec un budget plus serré et les coupes budgétaires seront au centre des préoccupations.
Dans cet élan, on apprend que l’entreprise a licencié quelque 1 100 travailleurs à son usine de Warren, située dans le Michigan. Cela se produit alors que le modèle Ram Classic approche de la fin de son cycle de production. Incroyablement, il faut parler de bonnes nouvelles, car en août dernier, on prévoyait jusqu’à 2 450 pertes d’emplois. L’usine continuera à fabriquer les SUV Wagoneer et Grand Wagoneer.
Une Jeep Wagoneer en cours d’assemblage à Warren | Photo de : Stellantis
L’autre nouvelle moins encourageante concerne la fermeture d’un centre de tests. Ceux-ci sont nécessaires aux fabricants pour évaluer et développer de nouveaux modèles, mais ils coûtent cher à maintenir opérationnels. En conséquence, Stellantis a annoncé la fermeture de son centre situé en Arizona, justement pour réduire ses dépenses.
“Avec l’introduction du nouveau Ram 1500 Tradesman 2025, la production du Ram Classic a pris fin à l’usine d’assemblage de camions de Warren le 4 octobre”, a indiqué la société dans un communiqué. « En conséquence, des licenciements pour une durée indéterminée ont commencé le 12 octobre pour environ 1 100 employés, soit nettement moins que le nombre total d’employés. »
Ces licenciements sont les derniers d’une série de réductions d’effectifs qui ont touché les employés dans le cadre d’un effort global de réduction des coûts.
Ces décisions n’ont pas fait le bonheur du côté syndical. Le 18 octobre, l’UAW a publié une vidéo dans laquelle on pouvait voir le président Shawn Fain critiquant le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, et exhortant les travailleurs à autoriser une grève contre le constructeur automobile. . Selon le syndicat, ce dernier revient sur les engagements qu’il a pris dans le cadre du contrat de travail signé l’année dernière.
Stellantis poursuit l’UAW et de nombreux syndicats locaux pour ces menaces de grève.
Une Jeep Wrangler au centre d’essais de Yucca, Arizona | Photo de : Stellantis
Quant au centre d’essais de Yucca, en Arizona, la fermeture interviendra à la fin de l’année.
Et les perspectives ne sont pas bonnes. En effet, Stellantis compte vendre le site de 4 000 acres, qui emploie 69 personnes. Le centre d’essais, qui fonctionne toute l’année, a été acheté à Ford en 2007 pour un coût de 35 millions d’euros.
CNBC, qui a été le premier à rapporter la nouvelle, a déclaré que Stellantis prévoyait d’utiliser les terrains d’essais de Toyota en Arizona à partir de l’année prochaine.
“Stellantis continue de chercher des moyens d’améliorer son efficacité et d’optimiser son empreinte afin d’assurer sa compétitivité future sur un marché mondial en constante évolution”, a déclaré la société dans un communiqué.
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