CBC/Radio-Canada | La nomination de Marie-Philippe Bouchard bien accueillie, sauf par les conservateurs

(Ottawa) La nomination de Marie-Philippe Bouchard à la tête de CBC/Radio-Canada a été bien accueillie par la classe politique à l’exception des conservateurs qui promettent toujours d’éliminer le financement de CBC/Radio-Canada tout en préservant celui de Radio-Canada. Ils ont déjà hâte de transformer « le siège social de CBC/Radio-Canada en de magnifiques logements pour les familles canadiennes ».

Mis à jour hier à 19h30

« Un nouveau PDG ne changera pas les préjugés de CBC, sa baisse d’audience et son manque croissant de pertinence pour le public canadien », a déclaré la porte-parole du parti pour Patrimoine canadien, Rachel Thomas. dans une déclaration écrite.

Elle a ensuite accusé le gouvernement Trudeau d’avoir « approuvé des millions de dollars en primes massives pour ses fidèles dirigeants de la SRC » et licencié « des centaines d’employés », au mépris de l’indépendance de la société d’État.

Le député albertain a également attaqué les dépenses de l’actuelle PDG, Catherine Tait, qui facturait 1 000 $ la nuit lorsqu’elle se rendait à Paris l’été dernier pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Mme Tait avait expliqué la veille devant un comité parlementaire qu’elle n’avait pas trouvé de chambre d’hôtel moins chère pendant ces quelques jours de travail pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et que CBC/Radio-Canada n’en avait pas payé le coût. de son vol pour s’y rendre puisqu’elle était déjà là pour ses vacances.

« Les contribuables canadiens ne paieront plus pour le style de vie luxueux de ceux qui dirigent la machine de propagande de Trudeau et nous transformerons le siège social de CBC en belles demeures pour les familles canadiennes », a conclu le député conservateur.

Mme Tait a également affirmé lundi que certains parlementaires avaient tenté de la calomnier et de discréditer le radiodiffuseur public. Elle a insisté sur le fait que des coupures au sein des services anglais affecteraient aussi inévitablement les services français puisqu’ils partagent, entre autres, des locaux et leurs services technologiques.

Le financement de CBC/Radio-Canada s’élève à 1,3 milliard de dollars pour l’année 2023-2024.

Contexte difficile

La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a confirmé mardi la nomination de Marie-Philippe Bouchard au poste de présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada pour un mandat de cinq ans qui débutera le 3 janvier. TV5 Québec Canada depuis 2016 et a occupé auparavant plusieurs postes clés de haute direction à CBC/Radio-Canada.

“C’est quelqu’un qui a consacré sa vie au service public dans les médias”, a-t-elle souligné lors de la mêlée de presse. « Cette nomination représente une première étape dans tout le travail que nous devons accomplir pour assurer la pérennité de CBC/Radio-Canada. »

Mme Bouchard a choisi de ne pas accorder d’entrevue. « Je suis très honorée et très enthousiaste à l’idée de devenir présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada », a-t-elle réagi dans une déclaration écrite. La radiodiffusion publique, où j’ai effectué ma carrière, se trouve à un moment déterminant dans son évolution, son innovation et son lien direct avec les gens. »

Le ministre St-Onge doit dévoiler le nouveau mandat de la société d’État dans les prochaines semaines. Elle a répété à plusieurs reprises au cours de la dernière année qu’elle souhaitait en assurer la pérennité. Le mandat actuel inscrit dans le Loi sur la radiodiffusion remonte à 1991, avant l’arrivée d’Internet.

Au Québec, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe s’est réjoui de voir « un Québécois à la tête de Radio-Canada » alors que l’institution est en pleine mutation. «Vous pouvez aussi compter sur moi et sur le Québec comme partenaires pour participer aux discussions entourant son avenir», a-t-il écrit sur le réseau social X.

Une étude récente recommandait au gouvernement du Québec de participer activement au débat sur l’avenir du diffuseur public fédéral.

Le Syndicat des travailleurs de Radio-Canada (STTRC) a à son tour salué la nomination de Mme Bouchard, qui connaît déjà bien l’entreprise publique et qui a une réputation d’écoute.

« Elle arrive à un moment extrêmement troublé de la vie de Radio-Canada après la présidence brouillonne de Catherine Tait et je pense qu’elle aura un immense défi à fédérer tous les employés de Radio-Canada autour d’un projet qui s’appelle CBC/Radio-Canada. » a déclaré le président du STTRC, Pierre Tousignant.

Il constate la rupture de confiance entre salariés et direction provoquée par l’annonce en décembre de la suppression de 800 emplois, dont 200 postes vacants. Au final, près de 150 emplois ont été supprimés et quelque 200 postes n’ont pas été pourvus. Dans ce contexte, les primes de 18 millions versées aux cadres ont été mal perçues.

«Actuellement, je pense que le modèle de rémunération doit être revu parce qu’il est, à juste titre, mal apprécié par la population», a déclaré le porte-parole du Bloc québécois en matière de patrimoine, Martin Champoux, qui n’est pas allé jusqu’à suggérer leur abolition comme le réclame le Nouveau Parti démocratique. Faire la fête.

“Il est temps d’interdire les primes aux dirigeants à un moment où des emplois sont perdus”, a réclamé la députée Niki Ashton dans une déclaration écrite, tout en appelant à renforcer “la radiodiffusion locale et régionale”.

Tous deux ont salué la nomination de Mme Bouchard alors que les menaces de coupures laissent présager un avenir difficile pour le diffuseur public.

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