Fernand Huts voit sa fortune presque doubler en trois ans, mais la famille la plus riche de la province d’Anvers vit en Campine

La fortune de l’entrepreneur anversois Fernand Huts a presque doublé en trois ans. Il passe ainsi de la sixième à la deuxième place dans la liste des entrepreneurs les plus riches de la province d’Anvers. La famille la plus riche de la province vit en Campine. Cela ressort clairement de la nouvelle édition du livre Les 100 Belges les plus riches, désormais en vente.

Si on vous demande dans un quiz qui est le Belge le plus riche, la réponse devrait être Eric Wittouck. Dans la dernière édition du livre Les 100 Belges les plus riches, il arrive en tête du classement. Selon le livre, le Bruxellois dispose d’une fortune de 10,8 milliards d’euros, constituée grâce à l’entreprise familiale Tiense Suiker et à un investissement substantiel dans le groupe américain d’amincissement Weight Watchers.

La famille Roussis-Van Gorp est numéro 1 sur la liste des Anversois les plus riches. Il y a trois ans, cette famille occupait encore la deuxième place, mais elle a désormais destitué du trône d’or la famille Van Rompuy, qui a construit la banque Argenta. Le couple Theo Roussis et Gunhilde Van Gorp est depuis longtemps le moteur de l’entreprise Ravago à Arendonk, qui recycle entre autres les plastiques et vend des granulés de plastique et des matières premières chimiques à 49 000 entreprises dans le monde entier. Depuis 2022, Axel, le fils de Théo, prend la direction de Ravago.

Milliards de plus

La famille ne donne jamais d’interviews, mais est un sponsor important dans la vie du club d’Arendonk. Son patrimoine est passé de 2,2 à 3,18 milliards d’euros en trois ans. Cela est principalement dû aux acquisitions, qui ont fait augmenter considérablement la valeur de Ravago. Par exemple, en 2022, Ravago a acquis son collègue français du secteur Emeraude.

“Le bénéfice net de Ravago est passé de 281 millions d’euros en 2021 à 796 millions d’euros en 2022”, précise Ludwig Verduyn, auteur des 100 Belges les plus riches. «La valeur du patrimoine familial est calculée, entre autres, sur la base des bénéfices réalisés par une entreprise. Plus une entreprise réalise de bénéfices, plus le prix d’acquisition futur de l’entreprise peut être élevé.

Théo Roussis. Photo de : rr

Passer par Fernand Huts

Dans le cas de Fernand Huts, il se passe quelque chose de remarquable. Selon la rédaction des 100 Belges les plus riches, sa fortune est passée de 1,5 à 2,8 milliards d’euros en trois ans. «Nous nous basons entre autres sur les comptes annuels consolidés que Huts et sa société Katoen Natie déposent au Luxembourg», explique l’auteur Ludwig Verduyn. « Cela montre que son bénéfice net a fortement augmenté en un an : de 135 millions d’euros en 2021 à 185 millions d’euros en 2022. Aussi son soi-disant EBITDA (c’est-à-dire le bénéfice brut de Katoen Natie, sans tenir compte des intérêts qui doivent être payés sur les prêts) sont payés, les impôts et les amortissements, ndlr) ont fortement augmenté. Pour une entreprise comme Katoen Natie, on peut supposer qu’un acquéreur paiera au moins six ou sept fois cet EBITDA.

Le bénéfice net de Katoen Natie de 185 millions d’euros en 2022 est le deuxième plus élevé de l’histoire de l’entreprise. Selon Fernand Huts, ce bon résultat est en partie dû à une productivité plus élevée. Environ dix millions d’euros du bénéfice ont été versés sous forme de dividendes à la famille Huts en 2022. Fernand Huts est également propriétaire, avec Katoen Natie, de l’entreprise de traitement des déchets Indaver et a également racheté la Boerentoren à Anvers.

Cabanes Fernand Photo: Victoriano Moreno

Famille Moortgat

Il y a un autre changement remarquable dans les rangs supérieurs des familles les plus riches d’Anvers. La famille Moortgat, propriétaire de la brasserie Duvel Moortgat à Breendonk (Puurs-Sint-Amands), occupait encore la 10e place en 2022 avec un capital de 757 millions d’euros. Elle occupe aujourd’hui la 5ème place avec 1,7 milliard d’euros.

«Cette forte augmentation est liée à une question de succession», explique Ludwig Verduyn. « La famille Moortgat prépare la succession. Les actions de la société sont détenues dans des fondations privées. Les enfants reçoivent la nue-propriété des actions. Les parents, comme le PDG Michel Moortgat, conservent la direction de l’entreprise et décident donc, par exemple, du versement des dividendes.»

Michel Moortgat. Photo : Sébastien Steveniers

D’accord, mais pourquoi la préparation d’un héritage entraîne-t-elle une si forte augmentation du patrimoine ? «Cela permet d’optimiser la valeur de l’entreprise», explique Ludwig Verduyn. « Supposons qu’un entrepôt soit comptabilisé depuis dix ans pour une valeur de 250 000 euros. Maintenant qu’il faut déterminer la véritable valeur d’une entreprise, il se pourrait par exemple qu’un tel entrepôt vaut désormais 2,5 millions d’euros. Ensuite, cette valeur peut être ajustée dans les livres et la société a soudainement augmenté en valeur, rendant la famille derrière elle plus riche. Soyons clairs : une telle plus-value n’est bien entendu possible que sous le contrôle d’un commissaire aux comptes indépendant et le fisc surveille souvent également la situation.»

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