Solitude, associée à la démence. L’isolement social augmente le risque de 31 %

Ce que rencontrent la plupart des personnes âgées augmente considérablement le risque de démence.

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Dans une étude historique, des chercheurs de la Florida State University ont découvert un lien significatif entre la solitude et le risque de démence. Publié dans Nature Santé mentalel’étude a analysé les données de plus de 600 000 personnes issues de 21 études à long terme et a montré que le sentiment de solitude peut augmenter le risque de démence de plus de 30 %.

Selon la professeure adjointe Martina Luchetti, qui a dirigé la recherche, ces résultats soulignent l’importance des liens sociaux pour la santé cognitive, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Les restrictions sociales imposées à l’époque ont fait de la solitude une crise de santé publique. Les chercheurs suggèrent désormais que la solitude n’est pas seulement un défi émotionnel : elle peut également être un déclencheur de déclin cognitif.

La solitude, un facteur de risque de démence

Pour obtenir une perspective globale, l’équipe de recherche a mené une méta-analyse, intégrant les données de 21 études différentes et surveillant la santé cognitive au fil du temps. Leur analyse a couvert un large éventail de résultats cognitifs, identifiant la solitude comme un facteur de risque important non seulement pour le déclin cognitif général, mais également pour des formes spécifiques de démence, telles que la maladie d’Alzheimer.

“La démence existe sur un spectre varié, avec des changements neuropathologiques commençant des décennies avant l’apparition clinique”, a expliqué Luchetti, selon Résultats de l’étude.

Ainsi, cette étude met en évidence le rôle que la solitude peut jouer à différents stades de progression de la démence. De plus, les sentiments d’insatisfaction à l’égard des relations sociales étaient associés à un impact négatif sur la santé cognitive, quel que soit l’âge ou le sexe.

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La solitude, facteur de risque de démence – PHOTO : Freepik@roshanielleshinha

La pandémie de COVID-19 et la solitude, un signal d’alarme pour la santé publique

La solitude s’est accrue pendant la pandémie, car de nombreuses personnes – notamment les personnes âgées – ont été contraintes de rester isolées. C’était la première fois que l’OMS qualifiait explicitement la solitude de crise sanitaire. Les résultats de l’étude confirment que cette crise a des implications durables, susceptibles d’accélérer les taux de démence parmi les populations vulnérables.

“Maintenant qu’il existe des preuves solides d’une association, il est essentiel d’identifier les sources de la solitude afin de la prévenir ou de la gérer et de soutenir la santé cognitive et le bien-être des personnes âgées”, a expliqué Luchetti.

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Disparités des données et limites des études

Même si l’ensemble des données était vaste, les chercheurs ont reconnu les limites de sa diversité. La plupart des participants venaient de pays occidentaux à revenu élevé, ce qui laisse une lacune dans la compréhension de l’impact de la solitude sur le risque de démence dans les régions les plus pauvres et dans divers contextes culturels.

Luchetti a souligné la nécessité de poursuivre les études pour combler cette lacune, car les cas de démence augmentent également dans les pays en développement.

En plus des limites géographiques, l’étude a dû tenir compte de variables telles que la dépression et la santé physique, qui peuvent interagir avec la solitude et influencer le déclin cognitif. Malgré ces complexités, les résultats de l’étude sont restés valables même après ajustement pour tenir compte de ces facteurs, confirmant ainsi la solitude comme facteur de risque distinct.

Avec ces nouvelles preuves, la solitude rejoint la liste des facteurs de risque de démence aux côtés du tabagisme et de l’inactivité physique. Compte tenu de sa prévalence, la solitude peut nécessiter des initiatives proactives en matière sociale et de santé mentale, en particulier pour les personnes âgées, qui ont souvent moins de liens sociaux.

Les programmes communautaires, les ressources en santé mentale et les politiques favorisant l’engagement social pourraient jouer un rôle essentiel dans la réduction des taux croissants de démence.

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