Logements étudiants : de Thionville à Nancy, quelles sont les solutions qui existent ?

Est-il simple de se loger quand on s’installe en Lorraine en tant qu’étudiant ? La Moselle et la Meurthe-et-Moselle notamment sont fortes d’une population étudiante qui ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années, mais dans ce contexte, la course au logement ne devient-elle pas un parcours du combattant ? En 2024, le spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, LocService.fra dressé un état des lieux du logement étudiant en France.

Cette étude montre notamment que la majorité des étudiants cherche un studio, et qu’en Lorraine, les écarts de loyers entre les différentes villes sont relativement modérés : 467 euros à Metz et 435 euros à Nancy. Pour autant, LocServices constate également une augmentation des loyers à Metz de 7,1 % en 2024 par rapport à l’année passée. Et à l’échelle nationale, la ville préfecture de Moselle fait partie de celles où la tension immobilière est forte.

Le sujet du logement étudiant ne date pas d’hier. Déjà en 2021, l’Eurométropole de Metz lançait une étude avec l’Aguram (Agence d’urbanisme d’agglomération de Moselle) et un « Observatoire territorial du logement étudiant » décrivant l’offre en logement et les besoins en la matière. « Sur les 23 800 étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur et scolarisés sur le territoire de l’Eurométropole, 55 % vivent chez leurs parents. Sur les 45 % d’étudiants décohabitants, un peu moins de la moitié vit dans un logement du parc locatif privé (46 % d’entre eux, soit 4 900 étudiants environ). L’offre dédiée répond donc à un peu moins d’1/4 des étudiants de la métropole messine », estimait alors l’étude de l’Observatoire.

Des tensions à Thionville et Longwy

Acteur incontournable du logement étudiant, le Crous de Lorraine compte 7142 logements répartis sur le territoire, à Longwy, Metz, Nancy, Sarreguemines ou encore Yutz. Le Thionvillois est d’ailleurs, pour Frédéric Léonard, directeur général du Crous de Lorraine, un « secteur qui monte en puissance. Nous échangeons beaucoup avec le maire de Thionville, Pierre Cuny. Un projet de gestion de résidence à tarifs sociaux est envisagé dans ce secteur très particulier où, en raison de la proximité avec le Luxembourg, l’étudiant rentre en concurrence directe, sur le logement, avec l’actif frontalier. En comparaison avec les loyers de Metz et de Nancy, Thionville est largement supérieure avec un loyer moyen, pour un T1, à 631 euros. C’est considérable pour un étudiant ».

Côté Meurthe-et-Moselle, il existe selon Frédéric Léonard une forte tension également à Longwy, « où la présence de l’IUT permet d’attirer fortement des étudiants internationaux ».

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Des attentes changeantes

Et surtout, les attentes vis-à-vis du logement étudiant ont grandement changé ces dernières années, estime le directeur général : « La période du Covid a fait beaucoup. Les standards ne sont plus du tout les mêmes et plusieurs sujets sont majeurs pour les parents qui nous confient leur jeune adulte de 16 ou 17 ans ». D’où une importance donnée par le Crous à « la sécurité dans les résidences, à la présence de référants étudiants pour l’accueil et d’agents pour le dépannage ».

Pour le Crous, l’heure est donc à l’adaptation de logements étudiants implantés de longue date dans le pays lorrain. Un important plan de réhabilitation est mis en place pour proposer aux étudiants « des logements et des espaces de vie conformes aux standards actuels de confort et d’équipement ». Frédéric Léonard précise en effet : « Nous avons 1300 logements qui ont été construits dans les années 60 et que nous prévoyons de réhabiliter sur les six prochaines années ».

Cela a commencé par la réhabilitation des pavillons de la résidence du Saulcy, à Metz, avec le partenariat de la Ville, de la Région Grand Est et du Département de la Moselle. Il faudra aussi compter sur la construction d’un nouveau pavillon, P8, dont la livraison est prévue en septembre 2026. « C’est un projet de 10 millions d’euros qui permettra de bénéficier de 120 chambres pour nos étudiants », confie Christophe Léonard. À Nancy, le Crous de Lorraine compte également réhabiliter les résidences Saurupt (début des travaux en 2025, fin prévue en 2029), Monplaisir (horizon 2029) et Médreville (horizon 2031). « Le plan de réhabilitation des logements du Crous de Lorraine est de 66 millions d’euros », déclare Frédéric Léonard.

2024-09-19 10:00:00
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