Des vaccins contre seulement 23 agents pathogènes pourraient réduire le nombre d’antibiotiques nécessaires de 22 % par an dans le monde, a récemment annoncé l’Organisation mondiale de la santé.
Ce mois-ci, l’agence a publié un rapport technique qui examine en profondeur le rôle « sous-reconnu » de la vaccination dans la diminution de la résistance aux antimicrobiens, qui se produit lorsque les agents pathogènes, les champignons, les bactéries et les virus cessent de répondre aux médicaments antimicrobiens.
Jusqu’à 5 millions de décès dans le monde en 2019 peuvent être attribués à la résistance aux antimicrobiens, écrit l’agence. Les vaccins actuels et nouveaux pourraient réduire ce chiffre, suggère le rapport, évitant ainsi des décès et réduisant l’utilisation d’antibiotiques tout en réduisant les coûts hospitaliers et les pertes de productivité.
Le rapport examine à la fois les vaccins disponibles et ceux en cours de développement. Un panel international d’experts en vaccins a classé les vaccins selon leur faisabilité de développement et de mise en œuvre et a estimé leurs effets sur la résistance aux antimicrobiens.
Des vaccins contre la pneumonie, la typhoïde et l’Haemophilus influenzae de type B, responsable de la pneumonie et de la méningite, sont déjà utilisés. L’expansion de leur utilisation pourrait éviter davantage de résistance aux antimicrobiens, écrivent les auteurs.
Parmi les autres agents pathogènes pris en compte dans le rapport figurent les microbes responsables du norovirus, du virus respiratoire syncytial et de la gonorrhée.
« Il est impératif non seulement d’accélérer le développement de nouveaux vaccins, mais aussi d’optimiser l’utilisation de ceux existants pour protéger la santé mondiale et sauvegarder les générations futures », déclare Bruce Aylward, directeur général adjoint de la couverture sanitaire universelle de l’OMS, division parcours de vie. dans le rapport. « Il est temps d’agir maintenant, en tirant parti de tous les outils disponibles pour atténuer cette crise imminente. »
Le panel appelle les décideurs politiques à inclure la vaccination parmi leurs plans de lutte contre la résistance aux antimicrobiens pour « un impact mondial maximal ».
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