Cali (Colombie), 26 octobre 2024 (AFP) – Le développement des concessions pétrolières et gazières dans le « Triangle de corail » de l’océan Pacifique, surnommé « l’Amazonie des mers », accroît le trafic maritime et fait peser des risques de « marées noires ». », a dénoncé samedi un groupe d’ONG.
Cet espace maritime de 10 millions de kilomètres carrés contient plus de 600 aires marines protégées (AMP), recouvertes sur 16 % de leur surface par des blocs pétroliers et gaziers, la grande majorité en phase d’exploration, prévient Earth Insight.
Selon Florencia Librizzi, directrice des programmes du collectif, « l’expansion des énergies fossiles dans le Triangle de Corail est dangereuse » et « menace l’un des écosystèmes marins les plus riches en biodiversité au monde ».
« Protéger ce réseau naturel vital des griffes de l’exploitation des combustibles fossiles est le seul moyen d’assurer un avenir viable à la région », estime-t-elle.
Les conclusions du rapport « Imperiled Coral Triangle: Threats and Impacts of Fossil Fuels », compilées à partir d’images satellite et d’analyses de données régionales, mettent en garde « contre l’expansion de l’exploitation des combustibles fossiles qui augmentera le trafic de pétroliers, et donc le risque de marées noires ». avec des conséquences désastreuses pour les populations locales et la vie marine.
Le « Triangle de corail », « l’une des régions marines les plus riches en biodiversité au monde », est à cheval sur sept pays : l’Indonésie, la Malaisie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Singapour, les Philippines, le Timor oriental et les Îles Salomon.
Sa partie occidentale est déjà l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde.
Le rapport recommande « un moratoire sur les activités pétrolières, gazières, minières et autres activités industrielles dans les zones écologiquement sensibles du Triangle de Corail » et propose de le désigner comme « une zone maritime particulièrement sensible, qui nécessite une protection particulière en raison de ses aspects écologiques, socio-économiques et son importance culturelle et sa vulnérabilité aux dommages et aux impacts des activités maritimes.
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