2024-10-29 23:40:00
Le géant suédois du meuble Ikea va contribuer 6 millions d’euros à un fonds en faveur des victimes de la dictature communiste en Allemagne de l’Est, après avoir reconnu que des prisonniers politiques travaillaient sur ses produits. L’entreprise a soumis aujourd’hui une déclaration d’intention en ce sens au délégué parlementaire pour les victimes du Parti communiste est-allemand Sed, selon le bureau de la médiatrice en question, Evelyn Zupke. “C’est le résultat d’un échange étroit de plusieurs années entre IKEA, l’Union des organisations allemandes de victimes de la tyrannie communiste (Uokg) et le bureau de Mme Zupke, créé en 2021, ont indiqué les trois organismes dans un communiqué commun. Mme Zupke a salué le travail d’Ikea. “une approche responsable”, “même lorsqu’il s’agit des chapitres sombres de l’histoire de l’entreprise”.
En 2012, le numéro un mondial du meuble avait reconnu que certains de ses fournisseurs avaient utilisé des prisonniers politiques en RDA et avait exprimé ses « regrets ». L’étude menée par le cabinet de conseil Ernst & Young concluait que des prisonniers et détenus politiques avaient contribué à la production d’éléments ou de meubles à la fin des années 1980. L’enquête a également montré que les représentants d’Ikea étaient conscients de la possibilité d’utiliser des prisonniers. Après cette première étude, un autre rapport, rédigé par le consultant scientifique de l’Uokg, a approfondi le sujet.
“Nous regrettons profondément que les produits Ikea aient également été fabriqués par des prisonniers politiques en RDA”, souligne Walter Kadnar, patron d’Ikea en Allemagne, heureux de “tenir notre promesse de soutenir les victimes de la dictature”. En 2022, Ikea avait exprimé son intention de soutenir financièrement ce fonds national d’aide aux victimes de la RDA, dont la création devra être votée par le Parlement allemand dans les prochaines semaines. Dans le communiqué de presse commun, Dieter Dombrowski, président de l’Uokg, a exprimé l’espoir que “davantage d’entreprises suivront l’exemple d’Ikea”. En 2014, le patron de la Deutsche Bahn (DB) a également demandé pardon pour le travail forcé de prisonniers contraints de travailler pour la Reichsbahn, la compagnie ferroviaire de la RDA, absorbée depuis par la DB.
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