Au moins 72 morts dans de violentes tempêtes en Espagne

Die Wassermassen kamen plötzlich und wie eine Sintflut. „Es ist nichts mehr um mich herum. Ich fühle mich, als wäre ich mitten im Meer“, lautete eine Hilferuf, der über die sozialen Medien geteilt wurde. Die spanische Provinz Valencia erlebt seit Dienstagabend eine historische Katastrophe. Mindestens 72 Tote und Dutzende Vermisste zählten die Behörden bis Mittwochnachmittag beim schlimmsten Unwetter seit mehr als vier Jahrzehnten. Am Mittwochnachmittag rief die Regierung eine dreitägige Staatstrauer aus. 

Zwei Tote wurden auch aus dem benachbarten Kastilien-La Mancha gemeldet. In einigen Orten fielen in wenigen Stunden 500 Liter Wasser pro Quadratmeter. Bäche verwandelten sich in reißende Flüsse, vor allem im Innern der Provinz kam es zu großflächigen Überschwemmungen. Einsatzkräfte mussten zum Teil mit Hubschraubern Eingeschlossene bergen. 

„Paiporta wurde zu einer Mausefalle, die Autos schwammen wie in einem Fischglas“, berichtete eine Einwohnerin des Ortes südlich von Valencia einem Reporter der Zeitung „Las Provincias“. Taucher versuchten dort am Mittwoch, in die Kaserne der Guardia Civil vorzudringen. Zwei Polizeibeamte und eine Frau wurden dort vermisst, inzwischen wurde ihr Tod gemeldet.

Südlich spielten sich auf der Schnellstraße bei Silla in der Nacht apokalyptische Szenen ab. Ein Augenzeuge berichtete dem Sender Cadena Ser, er habe sich schwimmend aus seinem Auto gerettet. Er sei mit 40 anderen auf das Dach einer Tankstelle geflüchtet, auf dem sie stundenlang ausharrten. Auf Fotos und Fernsehbildern sind große Lastzüge zu sehen, die das Wasser umgekippt und einfach an den Straßenrand gespült hatte, als wären es Spielzeugautos.

Des véhicules renversés, des arbres arrachés, des cartons et des réfrigérateurs étaient également entassés à d’autres endroits. Un habitant de Sedaví, dans l’agglomération de Valence, a envoyé mercredi soir à l’agence de presse Efe une vidéo dans laquelle on peut voir plusieurs voitures avec leurs phares allumés depuis un pont, entouré par l’eau. «On entend les gens crier», dit l’homme. Le film montre un conducteur avec son téléphone portable à l’oreille qui ne parvient pas à ouvrir la porte.

Des familles entières ont été emportées par les inondations. À Torrent, les secours ont récupéré les corps d’un couple, de deux enfants et d’un bébé, selon la presse. Le gouvernement régional a activé un numéro d’urgence pour aider les proches désespérés à retrouver les personnes disparues. À Valence, environ 150 000 foyers ont été privés d’électricité.

À Aldaia, banlieue de Valence, près d’une centaine de personnes ont dû passer la nuit de mercredi dans le centre commercial « Bonaire », qui, selon le journal régional « Levante », a été complètement inondé et en grande partie détruit. Plus de 60 acheteurs et employés ont fui vers une pièce à l’étage supérieur. “Je pensais que je ne reverrais jamais mes enfants à cause de la pression avec laquelle l’eau entrait”, a déclaré une vendeuse au journal. Elle et d’autres ont pu quitter le centre commercial mercredi, mais il y aurait encore des employés coincés par l’eau dans une autre partie de la zone commerciale et qui devront endurer une autre nuit.

Les autorités ont demandé aux habitants de rester chez eux si possible afin de se protéger et de ne pas gêner le travail des secours. La plupart des écoles et plusieurs centres de santé sont restés fermés. Plusieurs matchs de coupe de la Fédération espagnole de football RFEF ont été reportés.

Plus de 60 routes ont été fermées mercredi. Les autoroutes A-3 (de Madrid à Valence) et l’A-7 qui longe la Méditerranée ont été touchées. Parfois, des centaines de conducteurs de l’A-3 étaient entourés d’eau et ne pouvaient pas continuer. Le trafic ferroviaire a été largement interrompu. La ligne à grande vitesse Madrid-Valence a été fermée mardi. Le trafic ferroviaire de Valence vers Barcelone et Séville est également suspendu. 120 passagers d’un train Euromed reliant Alicante à Valence sont restés coincés dans leur train à Horta pendant la nuit pendant plus de douze heures. Le port à conteneurs de Valence a également suspendu ses opérations, tandis qu’il y a eu des dizaines d’annulations et de déroutements à l’aéroport.

Le gouvernement a déployé plus d’un millier de soldats de l’Unité d’urgence de l’armée (UME). Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré les populations sinistrées de la solidarité et du soutien du gouvernement. « Nous ne vous laisserons pas tranquille. Toute l’Espagne pleure avec vous”, a-t-il déclaré à Madrid. Le couple royal espagnol a également exprimé ses condoléances pour les victimes et salué le travail des secouristes.

L’Allemagne, quant à elle, a proposé son aide à l’Espagne. Selon un porte-parole à Berlin, le chancelier Olaf Scholz et le gouvernement fédéral sont « profondément choqués ». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le X que l’Europe était prête à aider. Il s’agit de la pire inondation qu’ait connue l’Espagne depuis 1996, lorsque 87 personnes sont mortes et 180 ont été blessées dans des inondations près de la ville de Biescas, dans les Pyrénées.

Mercredi, le front de pluie s’affaiblissant s’est déplacé vers le nord-est en direction de la Catalogne et de l’Aragon. Selon une première évaluation du service météorologique national Aemet, il s’agit d’une « tempête historique, l’une des trois plus intenses qu’ait connue Valence au cours des cent dernières années ». Dans ce contexte, les météorologues parlent de « goutte froide » (gota fría). Ce phénomène météorologique se produit régulièrement dans la Méditerranée espagnole en automne, lorsque les contreforts de l’Atlantique avec de l’air froid et humide poussent sur la Méditerranée chaude.

Mais Aemet a également été vivement critiqué. Les services météorologiques ont déclaré mardi matin le niveau d’alerte le plus élevé (rouge) pour la région, demandant aux gens de rester chez eux – et ont mis en garde contre des précipitations accumulées pouvant atteindre 200 litres par mètre carré. Mais au final, les montants ont été presque trois fois plus élevés à certains endroits. Cela était également dû à l’interaction de plusieurs orages violents qui se sont intensifiés pendant des heures.

Même si des tempêtes similaires font partie de l’automne espagnol, elles pourraient devenir de plus en plus violentes. Les chercheurs les associent donc au changement climatique et à des conditions météorologiques de plus en plus « tropicales » : non seulement le niveau de la mer augmente, mais aussi la température de l’eau. L’eau plus chaude s’évapore et rencontre des couches d’air froid, surtout en automne, avec des conséquences dévastatrices, comme c’est actuellement le cas à Valence.