Les prix des engrais azotés sur le marché mondial n’ont pratiquement pas changé cette semaine. Outre la faiblesse de la demande européenne, le retard du dernier appel d’offres indien pour l’urée a le plus grand impact sur les prix des engrais azotés à court terme.
Les analystes estiment que cet appel d’offres n’aura probablement lieu que dans la première semaine de novembre. Dans les ports d’exportation du Moyen-Orient, l’urée coûte 375 dollars la tonne pour un chargement en novembre. Pour décembre, les prix sont même inférieurs de 10 USD et d’ici janvier 2025, les demandes de prix des exportateurs tomberont à environ 350 USD la tonne.
Les ports d’exportation égyptiens facturent désormais près de 375 dollars la tonne pour le chargement d’urée en novembre, soit 15 dollars de moins qu’en octobre. De nombreux détaillants et fabricants européens continuent de s’abstenir de mentionner les prix et attendent de nouveaux développements.
La Russie, de son côté, augmente ses exportations d’engrais afin d’écouler à l’étranger des quantités qui ne sont pas nécessaires à sa propre agriculture. La semaine dernière, le gouvernement de Moscou a décidé d’augmenter le volume des exportations d’engrais composés entre le 1er juin 2024 et le 30 novembre 2024 d’environ 300 000 tonnes, pour atteindre près de 7,6 millions de tonnes.
Dans ce contexte, les prix du nitrate d’ammonium sur le marché mondial ont récemment légèrement baissé. Les commerçants européens achètent peut-être de l’azote russe parce qu’ils sont confrontés au dilemme suivant : l’azote produit localement est trop cher par rapport aux produits importés (voir Fermeture de l’usine Yara).
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