Une nouvelle étude menée sur des rats et un groupe pilote de patients atteints d’une maladie rénale chronique montre qu’un régime hypocalorique imitant les effets du jeûne pourrait montrer des signes d’inversion des lésions rénales et potentiellement aider à traiter la maladie rénale. Le régime spécialement adapté s’est avéré sans danger chez l’homme et a montré des effets positifs sur la santé rénale qui ont duré jusqu’à un an.
Ces résultats confirment les preuves croissantes selon lesquelles les régimes de type jeûne favorisent la régénération des organes et peuvent inverser certaines maladies chroniques, selon l’étude américaine. L’insuffisance rénale chronique représente un défi de santé majeur dans le monde. L’une des principales raisons à cela est que la maladie endommage de précieuses cellules rénales, appelées podocytes, qui ne se régénèrent normalement pas chez les patients.
Certains scientifiques voient le potentiel des régimes cétogènes faibles en glucides ou des régimes pauvres en protéines. Une autre méthode prometteuse est celle des régimes de type jeûne, basés sur des aliments rassasiants et faibles en calories et qui semblent avoir des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes. Valentina Villani et son équipe californienne ont développé et testé une version faible en sel d’un régime de type jeûne spécialement conçu pour lutter contre les lésions rénales. Chez les rats présentant des lésions rénales, il a réduit l’excès de protéines dans l’urine (protéinurie) et activé les mécanismes de régénération des podocytes et d’autres cellules rénales.
Dans une étude pilote menée sur des humains, 13 patients atteints d’insuffisance rénale chronique ont suivi ces directives par cycles de cinq jours pendant trois mois. Les patients ont montré des améliorations de la protéinurie, une meilleure fonction endothéliale rénale et des niveaux d’inflammation plus faibles, ces effets positifs pouvant durer jusqu’à un an après l’arrêt de ce régime. Villani et ses collègues concluent : « Ces résultats préliminaires encourageants soutiennent la faisabilité d’une nutrition de type jeûne. » De vastes études cliniques randomisées sont désormais nécessaires pour vérifier si les effets régénérateurs et inverseurs de la maladie observés chez le rat se produisent également chez l’homme.
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