EPAFranco sur une fresque murale à Sao Paulo
NOS Nieuws•vandaag, 01:11
Au Brésil, deux anciens policiers ont été reconnus coupables du meurtre de la politicienne Marielle Franco. Elle a été abattue en 2018 alors qu’elle traversait Rio de Janeiro avec son chauffeur. Tous deux n’ont pas survécu à l’attaque. Franco était un visage bien connu de la politique progressiste de la métropole brésilienne. Sa mort a provoqué une vague de consternation.
Les deux hommes condamnés sont le tireur et le conducteur de la voiture à partir de laquelle la fusillade a eu lieu. Ronnie Lessa et Élcio de Queiroz ont été condamnés respectivement à 79 et 60 ans de prison. Ils ont été arrêtés un an après le meurtre et sont depuis en détention.
Pendant longtemps, le motif de cette tentative d’assassinat n’a pas été clairement établi. Mais au début de cette année, l’enquête a connu une avancée décisive lorsque trois hommes qui auraient donné l’ordre ont été arrêtés.
Milices avec agents
Deux d’entre eux étaient des hommes politiques. Le troisième est l’ancien chef de la police de Rio. Ils seraient des partisans de l’ancien président de droite Bolsonaro. Ils entretenaient également des liens avec des milices, constituées en partie d’agents et d’anciens agents.
Ce sont précisément ces milices qui ont subi un coup dur suite à une enquête à laquelle Marielle Franco avait participé. Elle a révélé les noms de plus de 200 personnes qui étaient secrètement membres d’organisations criminelles. L’un d’eux est l’ancien chef de la police, aujourd’hui derrière les barreaux pour le meurtre de Franco.
Marielle Franco était extrêmement populaire, notamment parmi les pauvres des bidonvilles de la ville, les favelas. Franco lui-même y avait grandi. En tant qu’homme politique, elle défendait leurs intérêts et critiquait régulièrement l’action parfois dure de la police dans les bidonvilles.
La mort de Franco, 38 ans, a profondément touché de nombreuses personnes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester.
EPA Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de diverses villes
Malgré la pression du public pour résoudre l’affaire rapidement, il a fallu plus de six ans avant que les premières personnes ne soient condamnées. On pense que l’ancien chef de la police, désormais suspect, a pu faire échouer l’enquête pendant longtemps.
Le conducteur condamné aujourd’hui a avoué le meurtre commis en 2023. Le tireur aurait conclu un accord avec la justice en janvier de cette année. Ses aveux ont conduit à l’arrestation des trois auteurs possibles du meurtre.
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