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Exposition à Thionville. L’art de rester magique !

by Nouvelles

Et si on mettait le train-train quotidien derrière nous pour faire un pas de côté et s’évader dans un monde extraordinaire. Un monde qui parle à tous mais n’offre pas le même regard de l’enfant à l’adulte. Un monde où la forêt devient magique, les cabanes enchantées, les loups de vrais complices et où les gourmandises sont pleines de malices. Une partie de ce monde-là a pris place au sein de Puzzle à Thionville à travers l’exposition Enchantéimaginée par le Centre Jacques Brel. Un monde à part raconté à travers des sculptures, des huiles sur peintures, des costumes et autres installations réalisés par une dizaine d’artistes contemporains ou plus anciens. Une vingtaine d’œuvres y sont présentées dans deux univers distincts. « La salle blanche traduit un univers féerique, vaporeux, plus enfantin quand la salle noire laisse planer une sensation mystérieuse »souligne Mazarine Lambert, chargée de mission du Centre Jacques Brel.

Chaque objet réveille chez nous, les souvenirs de l’enfance. Laissant à chacun, le choix de ses références. Balai, miroir, forêt… Les éléments du quotidien d’un coup se rapportent à un imaginaire collectif fantaisiste. Ils changent de dimension et le récit débute toujours par ces mêmes mots : « Il était une fois… » Ils sont aussi présents sur cette exposition. Amorçant l’histoire de Barbe Bleue dans l’ouvrage des Contes de Perrault. Le livre ne s’est pas invité à l’exposition par hasard. En face de chaque texte, se reflète le travail de Gustave Lebon, artiste strasbourgeois du XIXe siècle. Les illustrations gravées sont stupéfiantes de détails. Mais déjà notre attention est attirée par autre chose : une cabane étincelante de laquelle s’échappent des murmures. Les voix sont à peine perceptibles. Tendons l’oreille. Il s’agit là du discours du Banquet de Platon partagé entre l’artiste Katia Bourdatel, sa mère et sa fille. Un échange intergénérationnel qui ramène aux origines du conte et au métier de conteurs. Le mystère est soulevé. « C’est une cabane plutôt bienveillante »note Mazarine Lambert.

De la bienveillance, il y en a aussi chez les bêtes, même celles que l’imaginaire tant à dresser comme les plus cruelles et non sans raison. Parlons des loups par exemple qui incarnent le prédateur pour l’homme, croyance tirée du Moyen-Âge. Eh bien Katia Bourdatel leur confère un autre trait plus maternel, recréant une meute de louves, en résine, qui portent leurs loups [masques]. L’accessoire fait écho aux costumes de la Belle et la Bête disposés à proximité et prêté par l’Opéra-Théâtre de Metz. À travers les différentes œuvres, c’est aussi un regard sur notre monde qu’offrent les différents artistes. L’occasion de rappeler que les apparences sont parfois trompeuses et qu’elles peuvent cacher un double sens. Une réalité perçue par les adultes qui restent indétectables pour les plus jeunes. Et c’est bien mieux comme ça.

2024-11-02 13:00:00
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