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Montréal lance des patrouilles de sécurité privées dans les zones à forte criminalité

by Nouvelles

L’arrondissement Ville-Marie, au centre de Montréal, déploiera des agents de sécurité privés dans certains quartiers dans le cadre d’un projet pilote visant à lutter contre la hausse de la drogue et d’autres activités criminelles.

Ces gardes patrouilleront dans trois quartiers à forte criminalité pour observer des activités telles que le trafic de drogue, la consommation de drogue, les incivilités et le harcèlement. Mais plutôt que d’intervenir directement, ils partageront leurs observations avec la police et les équipes d’intervention sociale de la ville.

Cela survient alors que les commerçants, les résidents et les visiteurs de secteurs comme le Village et Chinatown continuent de soulever des préoccupations en matière de sécurité.

Le projet pilote de 120 000 $ placera des agents de sécurité privés de Sirco dans ces zones, ainsi que dans le Vieux-Montréal. Les agents travailleront en uniforme et en civil.

«Il y a beaucoup de pression sur l’arrondissement Ville-Marie — une présence importante d’activités criminelles — et il est important pour nous d’ajouter un autre outil», a déclaré Robert Beaudry, conseiller municipal de Ville-Marie.

Le niveau de criminalité a augmenté depuis la pandémie, a-t-il déclaré, et la ville doit agir. La police a fait ce qu’elle pouvait et il y a eu quelques améliorations, mais davantage d’outils sont nécessaires, a-t-il ajouté.

Même si le quartier chinois de Montréal peut être un endroit dynamique pour les acheteurs et les touristes, il attire depuis quelques années une quantité croissante d’activités illicites, affirment les résidents. (Aloysius Wong/CBC)

Les plaintes dans ces quartiers ont fait la une des journaux ces dernières années. L’année dernière, un groupe de propriétaires d’entreprises et d’habitants de longue date de Chinatown ont déclaré qu’ils souhaitaient que la ville et la police élaborent un plan de prévention du crime avec la communauté après que le quartier ait connu une augmentation de la violence et du vandalisme.

L’année dernière également, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé un plan de revitalisation du village qui prévoyait l’ajout de 40 policiers dans le secteur et l’allongement des heures d’ouverture des travailleurs sociaux mobiles afin qu’ils puissent prodiguer des soins 24 heures sur 24 à la population vulnérable du quartier.

Cette annonce intervient après que plusieurs commerçants de la rue Ste-Catherine ont décidé de fermer leurs terrasses pour des raisons de sécurité.

Les gens observent et signalent déjà, dit un résident

Depuis la pandémie, les gens qui vivent et travaillent dans le village ont déclaré qu’il y avait un afflux de personnes traînant dans la rue, souvent souffrant de toxicomanie et de maladie mentale.

Mais observer et signaler les crimes est quelque chose que les résidents font déjà, selon Phil Chu, président de l’Association des résidents de Chinatown.

“Il n’y a pas un seul jour où je ne suis pas témoin d’une transaction de drogue ou de quelqu’un qui fume du crack”, a-t-il déclaré. “C’est normal maintenant, malheureusement.”

Il a dit qu’ils accepteraient toute l’aide possible, “mais cela semble un peu redondant”.

Les gardes garderont également un œil sur les campements de sans-abri, dans le but de connecter les personnes sans logement aux ressources disponibles de la ville.

James Hughes, président de la Mission Old Brewery, soutient le projet qui pourrait potentiellement améliorer la sécurité, mais souligne qu’il devrait éviter de cibler la population sans abri.

“Même s’il y a des infractions aux règlements, comme flâner ou vivre dans des espaces publics, celles-ci ne devraient pas être traitées comme des activités criminelles”, a-t-il déclaré.

Le projet se poursuivra jusqu’à la mi-décembre, après quoi l’arrondissement évaluera son efficacité.

La banlieue de Montréal compte déjà des agents de sécurité

Certaines banlieues de Montréal disposent déjà de leurs propres agents de sécurité et comptent sur les patrouilles du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Par exemple, le service de sécurité publique de Westmount applique les règlements municipaux, fournit des services de soutien au service d’incendie de Montréal et patrouille dans la municipalité 24 heures sur 24.

Tous les agents de Westmount sont formés aux premiers soins avancés, à la RCR et à l’utilisation d’un défibrillateur.

Ils sont également équipés et formés pour utiliser une matraque de police extensible, ainsi que des tactiques de points de pression, selon le site Internet de Westmount.

Hampstead, la Ville de Mont-Royal et Côte Saint-Luc ont des départements similaires. Côte Saint-Luc dispose également d’un programme appelé Volunteer Citizens on Patrol (vCOP) qui existe depuis 2006. Dans ce cas, des bénévoles patrouillent dans la ville pour observer et signaler toute activité ou problème suspect.

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