Les conservateurs japonais ont dénoncé une récente recommandation d’un comité des Nations Unies exhortant le pays à modifier ses lois pour permettre à une femme de monter sur le trône du chrysanthème, l’accusant d’ignorance et d’ingérence dans des traditions vieilles de plusieurs siècles.
Le rapport appelant le Japon à modifier sa loi sur la maison impériale, qui restreint actuellement la succession aux descendants masculins de la lignée paternelle, a été publié mardi par le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, basé à Paris.
Le comité a déclaré que la loi est « contraire à l’objet et au but » de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, dont le Japon est signataire.
L’empereur régnant Naruhito a une fille, la princesse Aiko, 22 ans, avec son épouse l’impératrice Masako. La ligne de succession comprend également son frère, le prince héritier Fumihito, 58 ans ; son neveu, le prince Hisahito, 17 ans ; et son oncle Prince Hitachi, 88 ans.
Le secrétaire en chef du Cabinet, Yoshimasa Hayashi, a rapidement exprimé le mécontentement du gouvernement, déclarant qu’il était « extrêmement regrettable » que l’ONU fasse référence à la loi sur la maison impériale, qu’il a qualifiée d’« inappropriée » compte tenu de ses liens profonds avec l’identité nationale du Japon.
Une protestation officielle a été déposée auprès de l’agence des Nations Unies, a déclaré Hayashi.
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