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Les heures clés d’une direction soupçonnée

by Nouvelles

2024-11-08 00:39:00

BarceloneLes effets du DANA le plus sévère du siècle sont arrivés mardi 29 octobre dans le Pays valencien, mais les alertes de l’Agence Météorologique Nationale (AEMET) avaient déjà été activées une semaine plus tôt. Concrètement, la première alerte a eu lieu le mercredi 23 octobre, lorsqu’il nous a prévenu que le semi-marathon prévu dimanche à Valence était en danger en raison de l’arrivée de la tempête. Depuis lors, l’AEMET a actualisé quotidiennement la situation jusqu’au lundi 28, l’avertissement orange était déjà activé dans certaines comtés de l’intérieur du Pays valencien. La Generalitat Valenciana ne prend aucune décision au-delà de demander au public d’être prudent et d’éviter les zones de rivières et de ruisseaux.

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Mardi matin, les premières pluies torrentielles ont inondé certaines routes et, en effet, l’Université de Valence a décidé de suspendre toute activité académique face aux avertissements de l’AEMET. Certains conseils, comme celui d’Utiel, suspendirent également les cours. A midi, le service d’urgence du gouvernement valencien transmet l’avis de la Confédération hydrographique de Xúquer avertissant d’une augmentation du débit du ravin de Poio, qui a fini par déborder. Malgré les avertissements de l’AEMET et les preuves sur le terrain, la Generalitat Valenciana n’a averti le public de la gravité de la situation que trop tard. En effet, la chronologie des événements du mardi 29, jour fatidique de la DANA dans le Pays valencien, montre que le gouvernement a réagi tardivement.

7h42

L’AEMET active l’alerte rouge sur la côte sud de Valence et l’alerte orange au nord de la capitale. Une heure plus tard, l’alerte rouge est également étendue au nord de la ville. À ce moment-là, les services d’urgence du gouvernement valencien ont demandé d’éviter la circulation. Tout au long de la matinée, les routes commencent à être inondées et les urgences signalent déjà le sauvetage de personnes dans certaines voitures et maisons. Au-delà des mises en garde, la Generalitat ne prend aucune autre mesure.

9h00

Le président de la Generalitat, Carlos Mazón, maintient son ordre du jour. À neuf heures du matin, il préside la séance plénière du Conseil de la Generalitat Valenciana. Tout au long de la matinée, il rencontre également les syndicats et les employeurs pour discuter des budgets valenciens et est photographié aux côtés de la ministre du Tourisme, Nuria Montes, après avoir reçu un prix du tourisme durable.

12h07 heures

Avis de la Confédération hydrographique de Xúquer à la Generalitat Valenciana du risque de débordement des ravins de Magre et Poio. Les urgences alertent sur la situation du ravin de Poio et demandent de ne pas y accéder.

12h23

La représentante du gouvernement espagnol dans le Pays valencien, Pilar Bernabé, appelle la ministre de la Justice et de l’Intérieur, Salomé Pradas, à mettre tous les médias d’État à la disposition du gouvernement valencien, comme l’a rapporté jeudi la Cadena SER. La conseillère lui dit qu’elle rencontrera le centre d’urgence. La réunion n’arrive cependant qu’à cinq heures de l’après-midi.

12h48

Bernabé rappelle Pradas et l’avertit que la situation empire et lui propose à nouveau tous les moyens possibles. La conseillère explique qu’elle se rendra à la municipalité de Carlet vers 13 heures car elle assure qu’il y a des inquiétudes si la rivière Magre déborde.

13h00

Carlos Mazón apparaît lors d’une conférence de presse après la réunion du conseil exécutif et c’est à ce moment-là qu’il déclare qu’à partir de six heures de l’après-midi, la situation météorologique sera mauvaise. Pour l’heure, il n’a pas précisé qui lui a fourni ces informations. Après la comparution, il se rend à un déjeuner « privé » qu’il a expliqué ce mercredi comme étant « de travail », sans plus de précisions.

14h00

Bernabé et Pradas se parlent à nouveau au téléphone, mais jusqu’à quelques minutes plus tard, le conseiller valencien ne demande pas au représentant du gouvernement espagnol d’activer l’Unité Militaire d’Urgence (UME) uniquement pour la municipalité d’Utiel. A 16h30, le ministère de la Défense tweete qu’il a activé l’UME pour cette commune.

15h50

La Confédération hydrographique de Xúquer avait envoyé à midi un avis à la Generalitat Valenciana l’avertissant que le ravin de Poio avait atteint 264 mètres cubes, mais à 15h50, elle a mis à jour l’information et a signalé que le débit avait diminué à 28, 70 mètres cubes, mais le les alertes ne sont pas désactivées. Aujourd’hui, à 17 heures, la Confédération détecte à nouveau une “augmentation soudaine du débit du Barranc del Poio”, ce qui a permis d’atteindre en une demi-heure seulement le même niveau de débit qui avait déclenché l’avertissement de midi.

17h00

A trois heures de l’après-midi, Pradas convoque une réunion pour cinq heures de l’après-midi du Centre de Coordination Opérationnelle Intégrée (Cecopi). Lors de cette réunion, Mazón n’était présent qu’à la fin de la réunion et, dans l’après-midi, le président de la Generalitat a encore participé à un événement au ministère de la Santé. Certains médias soulignent que la rencontre a été chaotique.

18h10

La Generalitat Valenciana reçoit l’avertissement concernant le risque de rupture du barrage de Forata. La réunion du Cecopi continue.

18h45

Pradas tente à plusieurs reprises de contacter Mazón, selon la publication Eldiario.es. Lorsqu’il y parvient enfin, il explique la gravité de la situation et c’est alors que le président valencien arrive à la réunion après 19 heures. Avant cette date, la Mairie de Paiporta avait déjà prévenu que le ravin de Poio avait débordé et qu’il avait inondé la commune. De X il demande aux voisins de ne pas sortir de la maison.

19h00

La maire de Paiporta, Maria Isabel Albalat, appelle la représentante du gouvernement espagnol pour l’alerter de la situation dans sa commune. “De ma fenêtre, je vois ma ville inondée”, dit-il. C’est alors qu’un membre présent au Cecopi demande s’il lance l’alerte sur les téléphones portables.

20h12

Le message vers les mobiles n’est envoyé qu’à 20h12. Le conseiller Pradas explique que c’est un technicien qui leur explique que le système Es-Alert existe pour cela. Carlos Mazón n’est apparu devant les médias que deux heures plus tard.



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