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L’ADN réécrit l’histoire des personnes enterrées lors de l’éruption qui a détruit Pompéi

by Nouvelles

2024-11-11 12:15:00

En 79 après JC, le Vésuve a subi l’une de ses éruptions les plus graves, ensevelant les villes romaines de Pompéi et d’Herculanum sous une épaisse couche de petites pierres et de cendres, techniquement appelées lapilli. De nombreux habitants de Pompéi ont perdu la vie lorsque leurs maisons se sont effondrées sous le poids des lapilli qui tombaient du ciel. Ceux qui ont survécu à la phase initiale de l’éruption ont succombé aux dangereuses coulées pyroclastiques. Ce flux rapide de gaz chauds et de matière volcanique a instantanément enveloppé leurs corps dans une solide couche de cendres, préservant efficacement la forme de leur corps, y compris ses détails.

Lorsque la chair se décomposait, ne laissant que des os, les vides laissés par la chair manquante conservaient des détails morphologiques. Après la découverte archéologique de ces vestiges, il a été possible, en comblant ces lacunes avec du plâtre, d’obtenir ce que l’on pourrait définir comme des frottements, des moules, des moulages ou des statues, qui reproduisent fidèlement les corps des gens tels qu’ils étaient au moment de leur mort, et même leurs postures et expressions. Cette pratique a commencé à être pratiquée au 19ème siècle. Les auteurs d’une nouvelle étude ont extrait l’ADN de restes squelettiques très fragmentés intégrés dans 14 des 86 moulages célèbres en cours de restauration. Ce processus d’extraction leur a permis d’établir avec précision les relations génétiques, de déterminer le sexe et de retracer l’ascendance.

L’étude est le travail d’une équipe comprenant, entre autres, Elena Pilli, de l’Université de Florence en Italie, et Alissa Mittnik, de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste en Allemagne.

De manière inattendue, les résultats des analyses ADN ont largement contredit les hypothèses antérieures fondées uniquement sur l’apparence physique et la position des corps.

Par exemple, dans une maison, la seule pour laquelle il existe des informations génétiques provenant de plusieurs individus, les quatre personnes que l’on croyait traditionnellement être un couple avec leurs enfants se sont révélées n’avoir aucun lien génétique entre elles.

Deux des traces ou moules de personnes décédées lors de l’éruption volcanique. (Photo : © Parc Archéologique de Pompéi)

Un autre cas est celui d’un adulte portant un bracelet en or et tenant un enfant dans ses bras. On pensait qu’il s’agissait d’une mère avec son enfant, mais il s’avère maintenant qu’il s’agissait d’un homme adulte et d’un enfant sans lien de parenté.

Les données génétiques de la nouvelle étude ont également fourni des informations sur l’ascendance pompéienne. Il s’avère qu’ils descendaient principalement d’immigrants récents venus des terres de la Méditerranée orientale. Cela met en évidence le caractère cosmopolite de l’Empire romain.

L’étude est intitulée « L’ADN ancien remet en question les interprétations dominantes des moulages en plâtre de Pompéi ». Et cela a été publié dans la revue académique Current Biology. (Fontaine: NCYT de Amazings)



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