2024-11-18 17:53:00
Les nuages orageux s’amoncellent dans le ciel gris-violet, menaçant vers la côte. Deux navires à l’horizon indiquent la présence de personnes, mais la scène reste un pur spectacle naturel. Claude Monet a peint le paysage marin hivernal « Mer agitée à Pourville » en 1882. Les vagues déferlantes qui se déversent sur la plage de sable sombre témoignent du danger que représente la mer. Le peintre en a fait l’expérience en installant son chevalet au milieu du vent et de l’eau lors d’un séjour à Étretat. Alors que la tempête se rapprochait de plus en plus, l’une des vagues menaçait de le submerger. « La nature ne s’arrête pas » est un dicton souvent cité par le peintre, qui préfère être dans le plein air travail. Heureusement, sa poignée a trouvé la corde de son chevalet, qu’il avait récemment fixée au sol pour plus de stabilité, et a pu se sauver ainsi que son travail.
L’engouement de l’impressionniste pour le sujet des falaises normandes naît en 1880 lors de la visite de son frère dans la petite station balnéaire des Petites-Dalles. Un an plus tard, encouragé par son parrain Paul Durand-Ruel, il se rend à Fécamp en mars et se consacre pour la première fois aux paysages pierreux de Normandie avec son pinceau. Avec ces clichés, l’artiste, né à Paris mais ayant grandi au Havre, revient à ses racines. Tout au long de sa vie, il a créé d’innombrables paysages marins.
À son apogée, « Mer agitée à Pourville » était le seul tableau représentant la mer par temps de tempête. De provenance complète, selon la maison de ventes, il sera vendu aux enchères le 29 novembre chez Lempertz à Cologne pour une estimation de 3 millions d’euros. Sont également proposées des œuvres d’Oskar Schlemmer, Gerhard Richter, Albert Oehlen, Max Liebermann, Emil Nolde et Nam June Paik.
À propos : les avant-premières commencent le samedi 23 novembre au Lempertz de Cologne.
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