2024-11-21 13:59:00
Guerre en Ukraine, Biden envoie des mines antipersonnel : une défaite pour l’humanité
La loi italienne 185/1990, qui réglemente le contrôle et l’exportation des armements, est un symbole des grandes batailles civiles pour interdire les mines antipersonnel, une cause dont l’Italie était l’un des protagonistes. Nicoletta Dentico, experte des droits de l’homme et coordinatrice de cette campagne historique, a rappelé aujourd’hui sur Radio3 le rôle central de l’Italie : un pays qui, dans les années 1990, était l’un des principaux producteurs de mines, avec des sociétés comme Fiat en tirant d’énormes profits, et qui est devenu plus tard un modèle pour l’interdiction de ces appareils.
La nouvelle de l’envoi de mines antipersonnel par les États-Unis en Ukrainedécision annoncée par le président Biden, c’est un coup dévastateur porté à un objectif considéré comme atteint. Une décision qui fait reculer le monde de plusieurs décennies et qui, comme le souligne Dentico, représente une défaite pour ceux qui luttent depuis des années contre la production et l’utilisation de ces armes.
Le Traité d’Ottawa : une réalisation fragile
La Convention d’Ottawa de 1997, signée par 164 États, interdit l’utilisation, la production et le stockage de mines antipersonnel. Même si les États-Unis, la Russie, la Chine et Israël n’ont jamais ratifié l’accord, celui-ci a créé une stigmatisation mondiale contre ces armes.le. Même les pays non signataires ont considérablement réduit la production et l’utilisation des mines.démontrant qu’une pression internationale bien orchestrée pourrait limiter les pratiques de guerre les plus inhumaines. Mais aujourd’hui, cette fragile réussite est menacée. La décision de Biden de fournir à l’Ukraine des mines « chronométrées », présentées comme technologiquement avancées et moins dangereuses, est un paradoxe tragique : ces mêmes mines continuent de mutiler et de tuer des décennies après leur pose, comme le démontrent les exemples dramatiques de pays comme le Laos, Le Vietnam et l’Afghanistan, toujours infestés de munitions non explosées.
Un retour en arrière de trente ans
La rhétorique derrière cette décision est surprenante : on parle de mines « politiquement correctes », qui s’auto-désactivent au bout de 7 à 15 jours. Mais la réalité, soulignée par des experts comme Dentico, est bien différente. Le déminage des territoires minés nécessite d’énormes ressources financières et humaines, alors que le nombre de victimes de ces armes, souvent des enfants, ne cesse de croître.
Le choix de Biden, fait dans les derniers jours de son mandat, n’est pas seulement une défaite pour le droit international, mais c’est un nouveau coup porté au système déjà fragile de règles mondiales hérité de la période d’après-guerre. Comme au Moyen-Orient, où le droit international a été saboté par le comportement d’Israël, l’Ukraine assiste à l’érosion de principes qui devraient être inviolables.
Le silence des consciences
La société civile, autrefois moteur des changements d’époque, semble aujourd’hui incapable de se mobiliser avec la même efficacité. Pendant ce temps, aux États-Unis même, le système législatif continue de subir la pression des lobbies de l’armement, tandis qu’en Italie, une révision péjorative de la loi 185 est en discussion, qui unissait autrefois l’humanité dans une bataille commune pour leur abolition. ils redeviennent désormais un instrument de guerre et de mort. Et avec eux revient l’urgence d’une réponse collective, pour ne pas laisser les progrès durement acquis être ensevelis sous les décombres d’un monde de plus en plus indifférent.
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