Milan (AsiaNews/Agences) – Tripler d’ici 2035 le fonds pour protéger les pays en développement contre les catastrophes climatiques, avec l’objectif d’atteindre 300 milliards de dollars par an. Un compromis pourtant loin des besoins, estimés à 1 300 milliards de dollars par an. C’est le résultat très controversé de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP29, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, et qui avait précisément la question du financement climatique comme l’un de ses points centraux.
L’appel lancé à Bakou par le Pakistan en faveur de la région himalayenne de l’Hindu Kush montre à quel point le changement climatique constitue déjà un problème crucial pour de nombreuses régions du monde. Le Premier ministre Shehbaz Sharif a rappelé que le pays, malgré sa contribution minime aux émissions mondiales, est parmi les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes. Les inondations de mousson de 2022, qui ont tué 1 700 personnes, déplacé des millions de personnes, détruit des récoltes et des habitations et causé des pertes économiques estimées à un milliard de dollars, en sont un exemple clair.
Le Pakistan tente de lutter contre la crise climatique avec des plans ambitieux tels que le Green Pakistan Project, une initiative qui vise à produire 60 % de l’énergie à partir de sources renouvelables et à convertir 30 % des véhicules à l’électrique d’ici 2030. Cependant, comme l’a déclaré Sharif : le pays ne peut pas le faire seul.
Lors de son discours, le Premier ministre a réitéré que le soutien international est crucial pour protéger des millions de personnes, sauvegarder les ressources naturelles et assurer un avenir durable. La communauté mondiale doit agir de toute urgence pour réduire les émissions et contrer les dommages causés par le réchauffement climatique, qui continue de toucher de manière disproportionnée des pays comme le Pakistan, confrontés à des vagues de chaleur extrêmes, des précipitations anormales et des inondations fréquentes.
Lors de la COP29, les dirigeants des principaux pays de la région de l’Hindu Kush, dont le Népal, le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde et le Pakistan, ont souligné la nécessité d’une plus grande coopération entre les États concernés. Kama Tshering, secrétaire du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Bhoutan, a proposé trois plans d’action principaux : surveiller les risques liés à la cryosphère, mettre en œuvre des systèmes d’alerte précoce et investir dans des infrastructures résilientes et durables. Le Premier ministre du Bhoutan a également salué le travail de l’ICIMOD, qui fournit une plateforme permettant aux États de la région de faire entendre leur voix à l’échelle mondiale. « Ensemble, nous pouvons créer un avenir durable et résilient pour la région himalayenne de l’Hindu Kush », a déclaré Romina Khursheed Alam, coordinatrice du ministère pakistanais du changement climatique et de la coordination environnementale.
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