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Trump utilisera-t-il le besoin de gaz de l’Europe pour renforcer les États-Unis ?

by Nouvelles

2024-11-27 01:08:00

Au premier semestre de cette année, près de la moitié du gaz naturel liquéfié importé par l’Union européenne provenait des États-Unis et seulement 16 % de Russie. Ursula von der Leyen, la présidente de la nouvelle Commission européenne, a suggéré que l’UE pourrait essayer de remplacer le gaz russe par encore plus d’importations américaines. Cela signifierait une plus grande dépendance de l’Union à l’égard de l’énergie exportée par les États-Unis.

The Economist souligne que la majeure partie du GNL exporté par les entreprises américaines est destinée aux pays ayant un excédent commercial avec les États-Unis. Le président élu des Américains, Donald Trump, n’aime pas les excédents commerciaux que d’autres ont avec son pays. Utilisera-t-il les gaz comme une arme ou comme un levier pour rééquilibrer les relations commerciales ? Et si oui, de quelle manière ?

Une guerre du gaz déclenchée par le futur leader de la Maison Blanche est sur le point de commencer, écrivait il y a quelques jours The Economist. Plus récemment, Trump a lancé ses premières menaces explicites d’imposer des droits de douane sur les importations, son arme privilégiée pour réduire les déficits commerciaux. Les cibles étaient le Mexique, le Canada et la Chine. Pour les produits chinois, les droits supplémentaires sont de 10 % et pour les produits canadiens et mexicains, de 25 %.

Les décisions de Trump n’ont pas encore force de loi, mais les marchés ont réagi comme si ses menaces allaient être suivies d’actions. Les monnaies des trois pays ciblés se sont dépréciées. Les actions des constructeurs automobiles européens ont chuté, même si l’Europe a été laissée de côté par le président républicain. Les États-Unis sont le plus grand importateur de marchandises au monde, tandis que le Mexique, la Chine et le Canada sont leurs principaux fournisseurs. Le Mexique, l’un des plus grands importateurs mondiaux de gaz naturel, dépend du gaz américain. La Chine importe également du GNL des États-Unis et ses achats ont augmenté de 63 % cette année, selon Bloomberg.

Il existe également des contrats de fourniture pour l’année prochaine. Les États-Unis sont la cinquième source d’importations de GNL en Chine. Bloomberg estime que Trump pourrait compromettre ces approvisionnements s’il tient parole en matière de surtaxation des importations en provenance de Chine, mais dans le sens où Pékin pourrait riposter en taxant davantage les importations de gaz américain. D’un autre côté, la Chine pourrait utiliser son statut d’importateur de gaz comme levier dans les négociations, en promettant d’acheter davantage de carburant américain pour réduire son excédent commercial avec les États-Unis, dans l’espoir que Trump abandonne la surtaxe. C’est ce que proposait Ursula von der Leyen. La Chine, comme l’UE, importe également du GNL d’autres pays, notamment du Moyen-Orient. La Chine achète massivement à l’Iran.

Mais Trump a failli engager les États-Unis dans une guerre contre l’Iran au cours de son premier mandat. Trump a promis aux Américains qu’il réduirait rapidement de moitié leurs factures d’énergie. Il a promis à l’industrie pétrolière et gazière qu’il l’aiderait à produire davantage, notamment en déréglementant et en inversant la politique du président sortant Joe Biden, qui a gelé les licences d’exportation de GNL de l’industrie pour des raisons environnementales. Sans ces licences, les producteurs ne peuvent pas développer de nouveaux projets à long terme. L’une des façons dont le gaz sur le marché intérieur américain peut devenir moins cher est la surproduction. Cette situation peut être atteinte en augmentant la production et en limitant les exportations. Mais le gaz bon marché décourage, voire empêche, les producteurs de se développer.

Reuters écrit que Trump et son équipe préparent un plan global visant à augmenter les exportations de gaz et la production de pétrole. L’information provient de sources proches du dossier. Le plan serait présenté dès le premier jour du nouveau mandat de Trump, lorsqu’il déclarera l’urgence énergétique pour accélérer les procédures. Le même jour, les tarifs sur les importations canadiennes, mexicaines et chinoises seraient présentés. La plupart des analystes s’accordent à dire que l’arrivée de Trump à la Maison Blanche entraînera des changements sur les marchés internationaux du gaz naturel et du pétrole.

Certains affirment que ses politiques tarifaires ralentiront la croissance de l’économie mondiale ou seulement de quelques économies, ce qui se traduira par une baisse de la consommation de carburant et, implicitement, par une baisse des prix. D’autres attirent l’attention sur l’Iran. Si les États-Unis intensifient leur pression sur ce pays et limitent son accès en tant qu’exportateur au marché international du pétrole et du gaz, les cours pourraient augmenter. Dans ce cas, davantage de place est créée pour les exportateurs américains. Pendant ce temps, Washington a imposé des sanctions à la banque russe Gazprombank, ce qui pourrait signifier bloquer le seul moyen par lequel les clients européens de Gazprom, le monopole russe d’exportation du gaz, peuvent payer le carburant importé de Russie.

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