Le droit de s’opposerun film de 2019 réalisé par Destin Daniel Cretton et mettant en vedette Michael B. Jordan et Jamie Foxx, raconte l’une des histoires les plus puissantes et les plus significatives du système judiciaire américain. Basé sur le livre autobiographique du même nom de Bryan Stevenson, l’ouvrage suit le combat d’un avocat pour la justice, mettant en lumière les distorsions du système juridique américain. Mais quelle est la précision de cette représentation cinématographique ?
Et quelle vérité se cache derrière l’histoire de Walter McMillian, le protagoniste de l’histoire ?
Sur quoi porte le droit d’opposition ?
Le film (retrouvez la bande-annonce ici) raconte l’histoire de la bataille de Bryan Stevenson (Michael B. Jordan), un jeune avocat afro-américain diplômé de Harvard, qui décide de consacrer sa carrière à la défense des plus faibles. Tout juste arrivé en Alabama, Stevenson fonde l’Equal Justice Initiative avec sa collègue Eva Ansley (Brie Larson) pour offrir une assistance juridique gratuite aux condamnés à mort qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat.
Son attention se porte sur le cas de Walter McMillian (Jamie Foxx), un Afro-Américain condamné à mort pour le meurtre de Ronda Morrison, une jeune femme blanche de 18 ans. Dès le début, l’affaire apparaît sérieusement entachée de discrimination raciale, de faux témoignages et de graves irrégularités.
À travers une narration intense et émouvante, le film explore non seulement la lutte juridique pour prouver l’innocence de McMillian, mais aussi l’impact émotionnel et social d’un système qui punit souvent les plus vulnérables. sans justice.
L’histoire vraie derrière le film
L’histoire de Walter McMillian ce n’est pas une invention hollywoodienne. C’est une histoire vraie qui révèle le visage le plus sombre du système judiciaire américain des années 80 et 90. Système marqué par une profonde discrimination raciale et des pratiques juridiques douteuses. Walter McMillian, père de neuf enfants et bien connu dans la communauté de Monroeville, en Alabama, a vécu une vie modeste mais digne. Sa seule « culpabilité » semblait être une liaison avec une femme blanche, Karen Kelly, qui violait les tabous raciaux de la région.
Ce détail, combiné au fait qu’un de ses fils avait épousé une femme blanche, lui attira l’hostilité des autorités locales. McMillian a déclaré dans une entrevue: “La seule raison pour laquelle je suis ici, c’est parce que j’ai eu une relation avec une femme blanche, et mon fils a épousé une femme blanche”.
Lorsqu’en novembre 1986, Ronda Morrison fut retrouvée morte dans la blanchisserie où elle travaillait, les pressions exercées sur la police pour trouver un coupable conduisirent à l’arrestation de McMillian. Le problème ? Walter avait un alibi solide: au moment du crime, il se trouvait à son domicile, participant à un déjeuner communautaire en présence de dizaines de témoins, dont des membres des forces de l’ordre. Malgré l’absence de preuves matérielles liant McMillian au crime, l’affaire reposait sur des témoignages manifestement faux.
Ralph Myers, un criminel avec un casier judiciaire, a affirmé avoir vu McMillian commettre le meurtre. Malgré le verdict de condamnation à perpétuité prononcé par le jury, le juge Robert E. Lee Key, Jr. a utilisé une clause controversée appelée dérogation du juge pour imposer le peine de mort. Après des années d’appel, en 1993, la Cour d’appel de l’Alabama a annulé la condamnation. Walter McMillian a été libéré de prison après six ans passés dans le couloir de la mort.
Escroquer Le droit de s’opposer, Bryan Stevenson a démontré que la lutte pour la justice est un acte d’humanité. L’histoire de Walter McMillian est un avertissement et une source d’inspiration : même dans les moments les plus sombres, la vérité peut émerger. Ne manquez pas le film ce soir sur Iris !