29 novembre 2024 – 14:29
Un long métrage d’animation, “La plus précieuse des marchandises”, de Michel Hazanavicius (réalisateur de “The Artist”) a clôturé aujourd’hui la compétition officielle d’un festival qui est resté à flot malgré ses nombreux obstacles
Mar de l’Argentière — Un film d’animation exceptionnel, et en même temps un drame poétique exceptionnel, « La plus précieuse des marchandises »de Michel Hazanaviciusa clôturé ce matin la Compétition Officielle du 39ème Festival du Film de Mar del Plata.
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On se souvient toujours de sa comédie muette “L’artiste”gagnant de 5 Oscars, Hazanavicius Aujourd’hui, il raconte l’histoire d’une femme qui a trouvé une petite fille à côté de la voie ferrée, des hommes qui l’ont protégée et du père qui a dû la laisser là parce que c’était en pleine guerre et que le train se dirigeait vers le camp d’Auschwitz. . La musique de Alexandre Desplatla narration avec la voix du souvenir Jean-Louis Trintignantle texte de Jean-Claude Grumberg, Ils ont provoqué le plus grand enthousiasme de toute la compétition. Un bon point pour le distributeur qui l’a apporté, toujours sans date de sortie, et pour le festival. Et autre point : cette œuvre n’a été créée en France que mercredi de la semaine dernière.
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Détail curieux, l’autre favori du public, “Une vraie honte”de Jesse Eisenbergfait également allusion à l’Holocauste, et le fait également de manière originale, comme une comédie un peu acide où deux cousins parcourent la Pologne lors d’une tournée qui passe par le camp de Majdanek. protagonistes, Kieran Culkin et le sien Eisenberg. Film simple mais sincère, il a de fortes chances de gravir la scène des Oscars ou des Golden Globes pour remporter une récompense.
Quant aux récompenses locales, elles seront annoncées demain. Angie Cépéda elle préside le Jury, mais elle n’est pas seule. Du reste, il convient de noter que, dans son ensemble, le Festival conserve son essence, quelque peu diluée par le peu de soutien officiel et le mépris d’un secteur cinématographique attaché à l’opposition, mais l’organisation ne présente aucun défaut, la programmation maintient le niveau de toujours et le public remplit certaines salles, même les plus grandes (comme cela s’est produit avec “Mégalopole”de Coppolaoui « Les Nibelungos »de Fritz Lang) et laisse les autres presque vides, comme toujours (“Sale”Candidat mexicain aux Oscars, dont le réalisateur a voyagé expressément).
L’expérience se porte bien et a déjà une date de continuité : la 40e édition se déroulera du 31 octobre au 9 novembre 2025, espérons-le avec un budget plus correct et plus de stars. Cette année, il n’y a même pas eu de tapis rouge, mais au moins quelques personnalités connues de ces paiements étaient là et d’autres, venues d’ailleurs, qui méritent d’être connues, comme Vinko TomicicChilien qui a étudié ici à l’UBA, vit au Costa Rica et a apporté un film bolivien très applaudi, “Le voleur de chiens”où un cireur de chaussures cherche à se rapprocher de celui qu’il considère comme son père en volant son chien puis en se présentant comme celui qui l’a sauvé).
A retenir : après trois années à frimer avec « Rome », « L’Irlandais » oui « La Société de la Neige »il semblait qu’il n’y avait pas de présence sur Netflix cette année. Erreur, un film d’animation anglais sympa et émouvant est apparu, « Ce Noël »de Simon Ottosur les enfants et les parents d’une ville multiraciale (aussi multiraciale que l’équipe du film, pleine de noms de famille indiens, pakistanais, arabes, chinois et latins). Il sortira ici dans une semaine.
A prendre également en compte, trois documentaires argentins : “L’Ariston”de Gérard Paneroà propos du parador de Mar del Plata conçu par Marcel Breuermembre prestigieux du Bauhaus; “En particulier”de Alexandre Clancyà propos Lalo Schiffrin avec toute sa gamme de créations, jazz, bande-son et classique, et « Wainrot, les coulisses »de Thérèse Costantinijoyeux portrait du chorégraphe Mauricio Wainrotun homme drôle qui compose des ballets fortement dramatiques. Les trois documentaires ont été projetés dans des salles presque pleines avec un public qui ne se lassait pas de discuter avec les réalisateurs. Paradoxalement, ils ne sortiront que sur des circuits alternatifs, ou sur le Gaumont, qui heureusement subsiste également.
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