*Par Isabela Labate – envoyé à Buenos Aires
Ce samedi, à 20h00 (Portugal continental), au Stade Monumental de Núñez, Botafogo et l’Atlético-MG disputeront la tant attendue finale de la Copa Libertadores, qui montrera au monde qui est la meilleure équipe d’Amérique du Sud en 2024. En plus de positionner face à face deux noms bien connus de la planète : Artur Jorge x Hulk. Tout cela dans ce qui est considéré comme « la capitale du football », qui est déjà dans un climat de décision depuis le début de la semaine.
Qui joue ?
Botafogo, leader du Brasileirão-2024, est motivé après une indéniable victoire 3-1, en tant que visiteur, face au puissant Palmeiras, propriété d’Abel Ferreira. Ce résultat laisse l’équipe de Rio de Janeiro très proche du titre national, ce qui lui donne également la tranquillité d’esprit pour se lancer à 100% dans la finale continentale.
Les principaux doutes de Botafogo pour le match de samedi sont les défenseurs titulaires : Bastos et Alexander Barboza. Tous deux ont ressenti des problèmes musculaires mardi dernier (26) et ont été évalués quotidiennement pour voir s’ils seraient aptes à entrer sur le terrain. Il est certain que Mateo Ponte, suspendu, est hors match.
Botafogo probable : John; Vitinho, Bastos (Adryelson), Barboza et Alex Telles ; Grégore, Marlon Freitas et Almada ; Luiz Henrique, Savarino et Igor Jesus.
L’Atlético-MG enchaîne désormais dix matches sans perdre. Leur dernière victoire a été un 3-0 en demi-finale des Libertadores, face à River Plate (ARG), à Belo Horizonte (BRA), ce qui a pratiquement déclaré leur passage en finale. Depuis, l’esprit semble entièrement tourné vers cette décision.
L’équipe du Minas Gerais aura une absence importante pour le match, celle du milieu de terrain Zaracho. L’Argentin a subi une blessure musculaire lors d’un match contre São Paulo, samedi dernier (24), et ne pourra pas entrer sur le terrain. En revanche, Guilherme Arana et Gustavo Scarpa, blessés, sont à nouveau disponibles pour Gabriel Milito.
Atlético-MG probable : Everson ; Lyanco, Battaglia et Junior Alonso ; Gustavo Scarpa, Fausto Vera, Alan Franco et Arana ; Paulinho, Hulk et Deyverson.
Artur Jorge x Hulk
La finale des Libertadores marque également une rencontre intéressante entre deux personnalités bien connues de la scène footballistique mondiale, désormais idoles de leurs clubs au Brésil. Alors qu’Artur Jorge est salué par les fans de Botafogo, Hulk continue de se montrer décisif sous le maillot de l’Atlético-MG.
Artur est arrivé à Botafogo à un moment où l’équipe avait besoin de rétablir ses capacités psychologiques et de s’organiser sur le terrain. L’entraîneur portugais a réussi à ajuster ces deux facteurs et est en mesure de participer aux deux principaux tournois de football du Brésil : la Copa Libertadores et le Campeonato Brasileiro. Il n’est pas étonnant qu’il soit idolâtré par Botafogenses comme s’il avait réellement changé l’histoire du club.
Hulk, avec sa force remarquable et sa capacité de leadership, a enchanté les fans de l’Atlético-MG depuis la première saison, en 2021, lorsqu’il était champion du Brésil et de la Copa do Brasil. A 38 ans, il affiche un incroyable bilan de 50 matchs en 2024, avec 19 buts inscrits et 12 passes décisives. Au cours des autres saisons, il marque en moyenne plus de 30 ballons dans le filet. Malgré la star de Deyverson et la jeunesse de Paulinho, Hulk est la star.
Buenos Aires : la capitale du football
Depuis le début de cette semaine, Buenos Aires (ARG) ressent le sentiment d’une décision. Même s’il n’y avait aucun club argentin en finale des Libertadores, les citoyens locaux ont reçu des dizaines de milliers de touristes brésiliens portant les maillots de Botafogo et de l’Atlético-MG. Rien de bien inhabituel pour ce qu’on appelle « la capitale du football ».
Le Monumental de Núñez, stade de River Plate (ARG), devrait accueillir entre 60 et 70 mille supporters. Tous les billets pour Botafoguenses ont déjà été vendus, alors qu’il reste encore quelques billets pour Atleticanos. Dans la ville, ce que l’on peut observer pour l’instant, c’est une majorité de supporters de l’équipe de Rio de Janeiro.
Pour 2024, la scène choisie pour la finale des Libertadores était la Monumental, mais la vérité est que la ville de Buenos Aires pourrait offrir de nombreuses autres possibilités à la Conmebol pour organiser son spectacle. Pour vous donner une idée, il existe 36 stades pouvant accueillir plus de 10 000 spectateurs, dont 18 pour des clubs professionnels, un record mondial.
De plus, Buenos Aires est la deuxième ville qui compte le plus de clubs professionnels de la planète. Il y en a 29 et elle est juste derrière Montevideo (URU), avec 36. Ce n’est pas étonnant que ce soit aussi la ville avec le plus de titres Libertadores. Il y en a 13, répartis entre Boca Juniors (6), River Plate (4), Argentinos Jrs. (1), San Lorenzo (1) et Vélez Sarsfield (1).
En d’autres termes, la ville qui respire le football éprouve le sentiment de cet air de décision continentale, avec une généreuse pincée de brésilianité.
* Isabela Labate écrit en portugais brésilien