Pour la deuxième nuit consécutive, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale géorgienne contre la décision de l’exécutif de suspendre les négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne.
Lors des manifestations d’hier soir, il y a eu des affrontements et plus de 40 personnes ont été arrêtées. La police a tiré avec des canons à eau et utilisé du gaz poivré et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants rassemblés devant le Parlement.
Aujourd’hui encore, des milliers de manifestants ont manifesté en portant des drapeaux géorgiens et de l’Union européenne, rapporte Reuters.
La décision de geler les négociations d’adhésion a suscité une indignation généralisée dans le pays, dont l’objectif d’adhésion à l’UE est inscrit dans sa constitution.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a accusé Bruxelles de lui avoir adressé “une cascade d’insultes”, affirmant dans un communiqué que Bruxelles utilisait une stratégie dans les négociations d’adhésion pour “faire du chantage” et “organiser une révolution en Géorgie”.
“Nous avons décidé de ne pas mettre à l’ordre du jour la question de l’ouverture des négociations avec l’Union européenne avant fin 2028. Par ailleurs, nous refusons toute subvention budgétaire de l’Union européenne jusqu’à fin 2028”, a crié l’exécutif de Tbilissi.
Face à cette tension avec le bloc des 27, Georgian Dream affirme avoir approfondi ses liens avec Moscou, tout en soulignant qu’« il n’est pas pro-russe et qu’il est attaché à la démocratie et à l’intégration avec l’Occident ».
À son tour, l’UE a accusé le gouvernement géorgien d’un sérieux recul démocratique, avec des restrictions contre les « agents étrangers » et une réduction des droits de la communauté LGBT.