NOVI SAD, Serbie (AP) — Des milliers de personnes ont participé dimanche à une marche de protestation dans la ville de Novi Sad, dans le nord de la Serbie, qui marquait un mois depuis l’effondrement d’un auvent en béton à l’extérieur de la gare de la ville, tuant 15 personnes et en blessant deux.
Les manifestants brandissaient une immense banderole avec une empreinte de main rouge sur le devant de la colonne – un message pour les autorités populistes indiquant qu’elles ont du sang sur les mains. Les participants ont ensuite laissé le même message symbolique sur le trottoir de la place principale de Novi Sad, tout en peignant une grande partie de la place en rouge.
Des manifestations de rue et des barrages ont eu lieu presque quotidiennement depuis l’effondrement du toit du 1er novembre, exigeant des comptes après que des tonnes de béton soient tombées sur des personnes assises ou marchant en dessous par une journée ensoleillée.
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Le bâtiment de la gare a été rénové à deux reprises ces dernières années. Beaucoup en Serbie pensent que la corruption généralisée et les accords opaques ont abouti à un travail bâclé et conduit à l’effondrement du toit.
Alors que les procureurs ont annoncé l’arrestation de 13 personnes, un tribunal serbe a depuis libéré l’ancien ministre gouvernemental de la construction, Goran Vesic. Cela a alimenté un scepticisme généralisé à l’égard de l’enquête en cours, dans la mesure où les populistes contrôlent à la fois la police et le système judiciaire.
La marche de dimanche à Novi Sad s’est déroulée dans le silence et s’est déroulée dans le calme, contrairement à certains blocages de la circulation ces dernières semaines, lorsque les partisans du gouvernement ont cherché à perturber les rassemblements et à se heurter aux manifestants. Des échauffourées ont également éclaté au Parlement serbe entre le parti au pouvoir et les députés de l’opposition.
Les manifestations sont considérées comme un défi pour le président autoritaire serbe Aleksandar Vucic, dont le gouvernement populiste contrôle fermement les principaux médias et institutions.
Vucic a défendu dimanche la position de ses partisans lors des barrages routiers organisés par l’opposition. Vucic a déclaré que l’arrêt de la circulation représentait la « violence ultime » contre les citoyens.
Les partis d’opposition exigent la démission du Premier ministre serbe et de son gouvernement, ainsi que l’accès à une documentation complète sur le bâtiment de la gare et d’autres projets d’infrastructure réalisés en collaboration avec des entreprises d’État chinoises.
La gare de Novi Sad a été construite en 1964. Sa rénovation faisait partie d’un projet plus vaste avec la Chine et la Hongrie visant à construire une voie ferrée à grande vitesse entre Belgrade et Budapest.
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