Les actions Stellantis trébuchent en bourse après la démission de Carlos Tavares

Les actions du constructeur de marques telles que Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, Dodge et Opel s’échangeaient à 11.268 euros à la mi-journée, atteignant alors le minimum intrajournalier avec une baisse de 10%. Depuis le début de l’année, elle a chuté de 44,46%, alors que sa capitalisation boursière s’élève à 35,5 milliards d’euros.

Parallèlement, à la Bourse de New York, où le groupe automobile est également coté, l’action a enregistré une baisse de 6,36% à la clôture européenne, avec des titres valorisés à 12,37 dollars, même si depuis l’ouverture new-yorkaise, ils ont touché un plus bas à 12,12 dollars.

Stellantis a annoncé hier dans un communiqué que le conseil d’administration de la société, sous la présidence de John Elkann, avait accepté la démission de Carlos Tavares de son poste de PDG avec effet immédiat.

Le groupe né en 2021 de la fusion du Groupe PSA et de Fiat Chrysler a précisé que le processus de nomination du nouveau PDG permanent était en cours, et était géré par un comité spécial du conseil d’administration, et se terminerait au premier semestre de 2025. D’ici là, Stellantis a annoncé la création d’un nouveau comité exécutif intérimaire, présidé par John Elkann.

Avant l’annonce du départ du manager portugais, Stellantis avait annoncé en octobre dernier qu’elle entamait la recherche d’un successeur pour le poste de PDG occupé jusqu’hier par Carlos Tavares, dont le contrat expirait en 2026.

La pression sur Tavares s’est accrue en raison des mauvaises performances de Stellantis sur ses principaux marchés comme les États-Unis, l’une de ses plus grandes sources de bénéfices avec l’Europe.

Tavares, qui avait réussi cette année à intégrer une nouvelle joint-venture dans le groupe avec le constructeur chinois Leapmotor et avec lequel il commercialise deux modèles du groupe chinois en Europe, était de plus en plus sous pression en raison des mauvaises performances de la multinationale, qui, avec d’autres constructeurs européens, elle était confrontée à une faible demande de véhicules électriques sur le continent, ainsi qu’à des pressions pour atteindre les objectifs d’émissions de CO2 de l’année prochaine et aux exigences de certains gouvernements, comme le gouvernement italien de Giorgia Meloni.

Stellantis a également indiqué confirmer ses prévisions financières présentées le 31 octobre concernant ses résultats pour l’ensemble de l’année 2024, qu’elle avait révisées à la baisse en s’attendant à une marge de résultat opérationnel ajusté (AOI) comprise entre 5, 5% et 7%, inférieure à la pourcentage « à deux chiffres » précédent.