Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé aux juges supervisant son procès dans les affaires connues en interne sous le nom de « Dossiers du Millénaire » de réduire le nombre d’audiences pour son témoignage.
Netanyahu a suggéré que les séances soient limitées à deux jours par semaine, à raison de cinq heures par jour, au lieu du programme actuel, qui comprend trois jours par semaine, à raison de huit heures par séance.
Netanyahu a également soumis une demande pour prononcer « quelques mots à huis clos » au début de la prochaine session, sans révéler la nature ni le contenu de ces déclarations.
Netanyahu avait confirmé avant de se présenter aux récentes élections qu’il était en mesure d’exercer ses fonctions de Premier ministre et de comparaître devant le tribunal sans aucun conflit entre les deux questions.
À la lumière de ses demandes répétées, les milieux judiciaires croient que le conseiller judiciaire du gouvernement pourrait éventuellement devoir trancher sur la question de son incapacité à exercer les fonctions de son poste.
Le témoignage de Netanyahu devrait commencer le 10 décembre, après un report de huit jours par rapport à la date initialement prévue, suite à l’approbation partielle par la justice de sa demande de reporter le début du témoignage à la fin du mois dernier.
Dans un contexte connexe, plusieurs médias israéliens, dont l’Autorité de radiodiffusion, les journaux Haaretz et Yedioth Ahronoth, ainsi que d’autres médias de premier plan, ont soumis une demande au tribunal pour diffuser en direct le témoignage de Netanyahu.
Il convient de noter que le procès de Netanyahu, accusé dans des affaires de corruption comprenant des pots-de-vin et des abus de confiance, représente un test politique et juridique majeur pour le Premier ministre, qui fait face à une pression interne croissante de la part de l’opposition et de l’opinion publique.