2024-12-04 19:47:00
AGI – L’armée syrienne a lancé une contre-offensive pour repousser les forces jihadistes arrivées aux portes de la grande ville de Hama, au centre de la Syrie. Après avoir pris des dizaines de villes et une grande partie d’Alep, les rebelles arrivent aux portes de la ville stratégique pour protéger Damas. Après avoir lancé après minuit une contre-offensive appuyée par l’aviation, les forces gouvernementales ont “sécurisé l’entrée nord-est de Hama” et pris le contrôle de plusieurs villages, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui parle d’affrontements dans d’autres parties de la province.
L’armée, appuyée par l’aviation syrienne et russe, a engagé des rebelles dans des “combats féroces” dans la province de Hama (nord)a indiqué une source militaire citée par l’agence officielle SANA.
L’agence allemande DPA a annoncé la mort d’un de ses photographes, Anas Alkharboutli, 32 ans, tué dans une frappe aérienne près de Hama. A Sourane, à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville, les civils en fuite entassés dans des camions et des remorques sont poursuivis par les rebelles.
Hama a été le théâtre d’un massacre en 1982 par l’armée sous le règne du père du président Bachar al-Assadqui réprimait une insurrection des Frères musulmans. Des décennies plus tard, les cicatrices de ce massacre, qui a contraint des milliers de Syriens à l’exil, ne sont toujours pas cicatrisées. C’est dans cette ville qu’ont eu lieu certaines des plus grandes manifestations au début du soulèvement pro-démocratie de 2011, dont la répression avait déclenché la guerre civile. L’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a signalé d’importants mouvements de population dans la région, des dizaines de milliers de civils fuyant déjà les provinces au nord d’Alep et d’Idlib.
Les autorités kurdes qui contrôlent les régions du nord-est de la Syrie ont lancé mercredi un appel « urgent » à l’aide humanitaire face à l’arrivée d’un « grand nombre » de personnes déplacées. Les combats et bombardements, qui ont fait 704 morts en une semaine, dont 110 civils, selon l’OSDH, sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 en Syrie. L’ONU a fait état de « de nombreuses victimes civiles, dont un grand nombre de femmes et d’enfants » lors des attaques contre les deux camps et de la destruction des établissements de santé, des écoles et des marchés. La Russie et l’Iran, principaux alliés de Damas, ainsi que la Turquie, l’un des principaux soutiens des rebelles, sont en “contact étroit” pour stabiliser la situation, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
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