Un tsunami météorologique a détruit un pont, renversé des murs et des arbres et frappé des maisons à Jaguaruna, au sud de Santa Catarina, aux premières heures de ce lundi. Le phénomène a été confirmé par la Défense Civile de l’État, qui l’a qualifié de rare et difficile à prévoir.
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Le phénomène est différent d’un tsunami ordinaire, dans lequel les vagues augmentent généralement en raison de chocs sismiques, de tremblements de terre, qui se produisent sous l’eau. Dans le cas des tsunamis météorologiques, également appelés météotsunamis, la cause en est des rafales de vent.
Ce phénomène rare est provoqué par des changements rapides de la pression atmosphérique, qui génèrent des vagues dans l’océan présentant des caractéristiques similaires à celles d’un tsunami traditionnel. Ces changements peuvent être causés par des fronts de tempête, des lignes de grains ou des vents intenses associés aux systèmes météorologiques. À Jaguaruna, les habitants ont rapporté que la vague « est sortie de nulle part », un constat cohérent avec le phénomène.
Le transfert d’énergie vers la surface de la mer crée des vagues qui peuvent s’amplifier lorsqu’elles atteignent la côte, surtout si la vitesse des vagues correspond à la profondeur de l’océan et à la topographie côtière. Ce processus peut entraîner des vagues de plusieurs mètres de haut, provoquant des inondations et des dégâts importants dans les zones côtières.
Contrairement aux tsunamis traditionnels, qui sont déclenchés par des événements géologiques tels que des tremblements de terre sous-marins, des glissements de terrain ou des éruptions volcaniques, les météotsunamis ont une origine exclusivement atmosphérique.
Le même phénomène a déjà été enregistré dans la région sud du pays. En novembre de l’année dernière, des vagues ont été enregistrées sur la plage de Cardoso, dans la ville de Laguna, sur la côte de Santa Catarina. L’État est particulièrement sujet aux tsunamis météorologiques en raison d’une combinaison de facteurs géographiques et atmosphériques. La côte de Santa Catarina possède des baies, des criques et des canaux étroits, qui peuvent amplifier les vagues générées par les changements rapides de pression atmosphérique.
De plus, le relief sous-marin de la région favorise le processus de résonance, dans lequel la vitesse des vagues coïncide avec la topographie de l’océan, intensifiant leur hauteur à mesure qu’elles s’approchent de la côte.
Un autre facteur important est la situation géographique de l’État, qui l’expose à des systèmes météorologiques intenses, tels que des fronts froids, des cyclones extratropicaux et des lignes d’instabilité atmosphérique. Ces phénomènes sont courants dans la région sud du Brésil et peuvent provoquer des variations rapides de la pression atmosphérique, créant les conditions nécessaires à la formation de météotsunamis. La mer agitée et les changements brusques du climat côtier contribuent également à l’apparition de ce phénomène.