2024-12-06 15:21:00
Sept minutes, une minute de plus, une minute de moins. Bien sûr, toujours en hôpital de jour (du moins pour l’instant), mais c’est un de ces cas où la forme change le fond. Nous parlons d’une nouvelle façon d’administrer l’immunothérapie des tumeurs : non pas par voie intraveineuse, mais par voie sous-cutanée.
L’Agence italienne des médicaments a en effet approuvé le remboursement de la première immunothérapie avec une formulation sous-cutanée, l’atezolizumab, qui représente aujourd’hui un traitement important dans divers types de cancer, notamment le cancer du sein, du poumon et du foie.
Les avantages
Pouvoir administrer un médicament oncologique par voie sous-cutanée signifie tout d’abord raccourcir la durée du traitement : de la demi-heure à une heure nécessaire pour la formulation intraveineuse à moins de dix minutes en fait. Mais cela signifie aussi sécuriser l’accès veineux des patients, permettre aux hôpitaux de prendre en charge davantage de patients, libérer des postes pour les perfusions intraveineuses et donc réduire les listes d’attente. Et ce n’est pas tout : puisque l’administration sous-cutanée nécessite la présence constante d’une infirmière, ce moment devient un temps utile d’échange d’informations, de partage, et n’est plus dédié uniquement à un acte technique. Tout cela se traduit par une meilleure qualité de vie, un paramètre qui, selon les patients eux-mêmes, doit toujours être pris en compte lorsqu’on parle de la valeur des thérapies.
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Il n’est donc pas étonnant que cette innovation (technologique plutôt que thérapeutique au sens strict) soit privilégiée par la grande majorité des patients et des établissements de santé. « Les résultats de deux études cliniques ont démontré la même efficacité et sécurité de la formulation sous-cutanée par rapport à la formulation intraveineuse (dans l’essai IMscin001, ndr.), et une forte préférence des patients et des professionnels de santé (dans l’essai IMscin002, ndr) – souligne Federico CappuzzoDirecteur de l’Oncologie Médicale 2 de l’Institut National du Cancer Regina Elena de Rome – Plus de 70% des patients préfèrent en effet la modalité sous-cutanée, la trouvant plus confortable et moins invasive”.
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L’impact dans le traitement des tumeurs du poumon et du foie
Dans le cancer du poumon, l’atezolizumab est aujourd’hui utilisé comme traitement de première intention dans de nombreux sous-types de maladies : dans le plus courant, le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) à un stade avancé et sans mutation cible, où le médicament est utilisé à la fois dans en première et en deuxième intention, ainsi qu’aux stades précoces à haut risque de récidive, en traitement adjuvant. De plus, il est utilisé dans le cancer du poumon à petites cellules (ou microcytome) en association avec la chimiothérapie. « Dans tous ces cas, l’autorisation d’Aifa permet désormais l’administration sous-cutanée d’atezolizumab, créant un avantage en termes de simplification tant pour le patient que pour l’établissement de santé, car elle garantit une plus grande efficacité et durabilité de la gestion, rendant le traitement plus compatible avec la dynamique de l’hôpital de jour”, commente un Saluer Filippo de Marinisprésident de l’Aiot (Association italienne d’oncologie thoracique) et directeur de la Division d’oncologie thoracique de l’Institut européen d’oncologie de Milan.
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L’arrivée de l’administration sous-cutanée représente également une simplification substantielle pour les patients atteints du type de cancer du foie le plus courant, le carcinome hépatocellulaire, qui représente le neuvième cancer le plus répandu en Europe et dont la prise en charge nécessite une approche multidisciplinaire et des thérapies sur des délais très courts. « Dans ce cas, l’atezolizumab est utilisé en association avec une autre thérapie qui nécessite toujours une perfusion intraveineuse, mais la réduction du temps représente quand même un grand avantage pour tout le monde. Les patients et les soignants réduisent de moitié le temps passé à l’hôpital, tandis que nous parvenons à traiter environ 50 % de patients en plus en une seule journée », ajoute-t-il. Massimo Iavaroneprofesseur agrégé de gastroentérologie à l’Université de Milan.
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Plus de temps de soins (de qualité)
Comme prévu, un autre avantage de cette innovation technologique est l’amélioration de la relation de soin : dans les quelques minutes que nécessite l’administration sous-cutanée, les infirmières peuvent se consacrer entièrement au patient, favorisant l’écoute, le dialogue et une relation plus humaine : « Le traitement peut be De plus, il est distribué dans des espaces plus privés que les fauteuils à perfusion traditionnels, ce qui rend l’expérience moins stressante et plus confortable – conclut-il. Gianluca Falconeinfirmière à l’oncologie médicale de la polyclinique Vanvitelli de Naples – Ce temps peut également être consacré à l’éducation sanitaire. Nous réduisons le fardeau des aspects techniques et donnons un temps précieux à consacrer à la vie et à nos proches.”
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