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Moins d’argent pour l’aide étrangère – les organisations humanitaires s’alarment – Actualités

by Nouvelles

2024-12-08 23:07:00

Lundi, le Conseil national décidera du montant à consacrer à la coopération internationale au cours des quatre prochaines années. Plus d’argent pour l’armée, mais nettement moins pour la coopération au développement. Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme.

Un milliard de francs – c’est le montant qu’une alliance civile au Conseil national voudrait économiser au cours des quatre prochaines années en matière de coopération au développement. Cette situation suscite une grande incompréhension de la part des organisations humanitaires suisses. Les ONG parlent de « coupes à blanc » et protestent contre les menaces de coupes dans le cadre d’une « alarme de solidarité ».

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Reuters / Arnd Wiegmann

Helvetas, la plus grande organisation suisse de développement, rappelle que la Confédération redistribue déjà 1,5 milliard de francs du budget ordinaire pour la reconstruction de l’Ukraine. Cet argent, à son tour, manque à divers projets – notamment sur le continent africain – déclare Melchior Lengsfeld, directeur d’Helvetas: “Des coupes supplémentaires équivaudraient à une coupure nette de la coopération suisse au développement et seraient absolument dramatiques pour les populations du monde entier. du Sud qui dépendent de cette aide. »

Le Conseil fédéral avait estimé cet été un budget pour la coopération internationale à près de 11,3 milliards de francs. Et il aurait aimé trouver ailleurs les fonds destinés à l’armée. Mais la souveraineté budgétaire appartient au Parlement.

Si la Suisse et l’Occident se retirent, la Chine ou la Russie se jetteront dans cette brèche.

En raison des coupes budgétaires et de la mise en œuvre à très court terme – moins d’argent pourrait arriver dès janvier – divers projets d’aide sont désormais menacés d’extinction. Concrètement : un projet d’eau d’Helvetas au Mali est menacé.

Ou encore : Un projet de formation professionnelle en Éthiopie qui permet aux jeunes d’accéder à la vie professionnelle, comme le dit Lengsfeld, directeur d’Helvetas. « Si nous devions arrêter ce projet, cela signifierait que de nombreux jeunes auraient moins de perspectives localement. » Et la diminution des perspectives sur place a finalement entraîné une augmentation des mouvements de réfugiés. C’est précisément ce qui ne peut pas être dans l’intérêt de la politique de sécurité du pays.

Les coupes doivent être bien expliquées

En outre, la Suisse met en péril sa réputation de partenaire fiable dans la coopération au développement. C’est ainsi que le voit Philippe Schneuwly, PDG de Swisscontact – une organisation caritative suisse impliquée dans la formation professionnelle dans plus de 30 pays.

L’engagement de la Suisse est considéré par les partenaires internationaux comme fiable, neutre et de grande qualité : « Nous n’avons aucune préférence géopolitique. Ceci est très apprécié. Si des projets locaux à long terme sont annulés, il faut bien l’expliquer.» Surtout quand un pays riche comme la Suisse réduit ses contributions, souligne Schneuwly.

Financer la coopération au développement


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Boîte à zuklappen

Le financement de la coopération au développement est complexe. La Direction du développement et de la coopération de la DDC finance par exemple des projets entiers ou apporte des contributions à des programmes spécifiques d’organisations humanitaires individuelles. Il existe également des dons privés, provenant par exemple de fondations.

Chez l’organisation de développement Swisscontact, les contributions au programme s’élèvent à 25 pour cent. Si les flux d’argent diminuent à l’avenir, l’ONG devra rechercher d’autres et nouvelles sources de financement.

Philippe Schneuwly, PDG de Swisscontact, déclare : « La contribution de la DDC s’élève actuellement à 25 pour cent. Cela signifie : pour chaque franc que nous recevons de la DDC, nous mobilisons 3 francs de sources privées et les possibilités de conclure de tels partenariats avec le secteur privé via ce véhicule de la part de la DDC seraient bien sûr limitées.

Qu’il faille finalement abandonner des projets de développement, dans quelle mesure le budget de l’aide humanitaire va effectivement diminuer ou même s’il y aura des licenciements parmi les ONG : les conséquences des coupes budgétaires sur la coopération au développement sont actuellement difficiles à prévoir. Une chose est sûre : l’incertitude est grande.

La politique de développement doit être durable

De nombreuses organisations humanitaires sont irritées, c’est pourquoi la coopération internationale se joue contre l’armée. Melchior Lengsfeld, directeur d’Helvetas, met en garde contre un retrait des régions en crise au détriment de la Suisse humanitaire: «Si la Suisse et l’Occident se retirent, la Chine ou la Russie se jetteront dans cette brèche. Cela ne peut pas être dans l’intérêt de la Suisse.»



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