2024-12-10 00:58:00
Des preuves génétiques suggèrent que la dépression peut provoquer une augmentation des douleurs menstruelles, selon une étude utilisant la randomisation mendélienne pour suivre les influences génétiques. Cette étude a révélé de fortes corrélations dans les populations européennes et est-asiatiques, soulignant la nécessité de traitements intégrés pour améliorer les soins aux patients.
Lien entre la dépression et les douleurs menstruelles
Les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de dépression, souvent accompagnée de symptômes physiques plus intenses, notamment pendant les années de procréation. Cette disparité a un impact significatif sur la vie de centaines de millions de personnes dans le monde. Bien que l’on sache que la santé mentale et la santé reproductive sont interconnectées, ces relations n’ont pas été suffisamment explorées.
Une nouvelle étude publiée dans Briefings in Bioinformatics par des chercheurs chinois et britanniques révèle que la dépression pourrait augmenter le risque de douleurs menstruelles, également connues sous le nom de dysménorrhée.
Explorer les connexions génétiques
Shuhe Liu, auteur principal de l’étude et doctorant à l’Université Xi’an Jiaotong-Liverpool (XJTLU) en Chine, a expliqué qu’ils avaient utilisé la randomisation mendélienne pour analyser les variations génétiques et identifier des gènes spécifiques susceptibles d’influencer l’effet de la dépression sur les douleurs menstruelles. . Les résultats préliminaires indiquent que la dépression pourrait être une cause plutôt qu’une conséquence de la dysménorrhée.
Le rôle des troubles du sommeil dans la santé menstruelle
L’équipe a analysé environ 600 000 cas dans les populations européennes et 8 000 dans les populations d’Asie de l’Est, trouvant un lien étroit entre les deux ensembles de données. Ils ont également étudié la possibilité que l’insomnie, souvent ressentie par les personnes souffrant de dépression, soit un médiateur important entre la dépression et la dysménorrhée. Il est apparu que l’augmentation des troubles du sommeil pouvait aggraver les douleurs menstruelles, soulignant l’importance de s’attaquer aux problèmes de sommeil pour gérer ces deux affections.
Soutenir une approche holistique des soins de santé
Cette étude souligne la nécessité d’une approche holistique pour traiter les problèmes de santé mentale et reproductive. Liu a souligné que les troubles mentaux ne sont souvent pas pris en compte lors du traitement d’affections telles que les douleurs menstruelles, soulignant l’importance du dépistage de la santé mentale pour les personnes souffrant de douleurs menstruelles sévères. On espère que cela conduira à des options de traitement plus personnalisées, à de meilleurs soins de santé et à une réduction de la stigmatisation liée à ces maladies.
Ces résultats prouvent l’existence d’un lien entre les systèmes neurologiques et le reste du corps, soulignant l’importance de mieux explorer et comprendre ces relations pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes souffrant de douleurs menstruelles et de problèmes de santé mentale.
Référence: Décrypter l’entrelacement génétique entre la dépression et la dysménorrhée : une étude de randomisation mendélienne réalisée par Shuhe Liu, Zhen Wei, Daniel F Carr et John Moraros, 27 novembre 2024, Briefings in Bioinformatics. DOI : 10.1093/bib/bbae589. Liu est supervisé par le professeur John Moraros et le Dr Zhen Wei de XJTLU, Chine, et le Dr Dan Carr de l’Université de Liverpool, Royaume-Uni.
#lien #génétique #révélé #Science #News
1733800727