2024-12-15 15:18:00
BarceloneIls les obligeaient à se prostituer toute la journée et devaient ensuite vivre de manière précaire dans les mêmes appartements. Les Mossos d’Esquadra ont réussi à libérer huit femmes qui vivaient exploitées sexuellement dans deux maisons du quartier de Poblenou à Barcelone. La police, comme annoncé ce dimanche, a également arrêté deux femmes et un homme, âgés de 35 à 60 ans, en tant que dirigeants présumés du réseau de traite des êtres humains et d’exploitation sexuelle qui détenait les victimes.
Les personnes arrêtées sont accusées de trafic d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, d’appartenance à un groupe criminel et de trafic de drogue, car des stupéfiants ont également été trouvés dans les appartements. Les femmes arrêtées seraient responsables du recrutement des victimes, tandis que l’homme serait le proxénète présumé. Les personnes arrêtées recherchaient des sites Web sud-américains à contenu sexuel, provenant principalement de Colombie, du Honduras et du Venezuela. Dans ces portails, ils contactaient des femmes et leur proposaient un avenir meilleur en Catalogne. Ce n’étaient que de fausses promesses, car ils auraient la liberté et la grande majorité des bénéfices leur reviendrait.
Au moment de la vérité, selon les Mossos, les détenus gardaient plus de la moitié des bénéfices et obligeaient les femmes à vivre dans des conditions « abusives et précaires ». Les rôles étaient bien répartis : une femme gérait l’activité des locaux, deux étages à Poblenou, et l’autre était chargée du transport des femmes d’Amérique du Sud vers la Catalogne. L’homme était un proxénète. Désormais, ils avaient l’intention de s’agrandir car ils avaient déjà acquis davantage de locaux dans d’autres quartiers de la ville et envisageaient d’en ouvrir un autre dans les quartiers chics. Aucune des personnes arrêtées n’avait d’antécédents, selon les Mossos.
Les arrestations de deux des trois responsables ont eu lieu le 5 juin. La police a également perquisitionné quatre locaux et saisi 35 000 € en espèces et de drogues : cocaïne, 2CB (cocaïne rose), MDMA, pilules et poppers. Ces substances étaient proposées aux clients, qui dans certains cas obligeaient même les victimes à les consommer. Les Mossos rapportent qu’au cours de l’enquête deux femmes ont déjà témoigné comme preuve préconstituée contre le complot. Autrement dit, ils n’auront pas à témoigner à nouveau, ni lors de l’enquête ni lors du procès. “Les victimes restent libres, protégées et régularisées administrativement dans notre pays, prêtes à collaborer avec la justice dans tout effort nécessaire”, concluent les Mossos, qui rappellent dans le communiqué : “Lorsque nous recevons des informations d’une éventuelle victime, cela fait leur protection et leur sécurité sont une priorité. La législation leur confère une série de droits, quelle que soit la raison pour laquelle ils ont été victimes de trafic.
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