Les 51 hommes accusés de viol et d’autres crimes contre Gisèle Pelicot ont été reconnus coupables par un tribunal français. Son ex-mari Dominique Pelicot, l’organisateur des viols, est condamné à 20 ans de prison.
Sur les 51 hommes accusés de diverses formes d’infractions sexuelles contre Gisèle Pelicot, tous ont été reconnus coupables. 47 d’entre eux sont reconnus coupables de viol aggravé, deux d’agression sexuelle et deux de tentative de viol, rapporte France 24 jeudi.
Le procès contre ces hommes a débuté en septembre de cette année et l’affaire a choqué à la fois la France et le reste du monde. Dominique Pelicot drogue et viole Gisèle Pelicot depuis une décennie. Il a également invité des hommes à la violer également et a filmé les agressions qui font partie de la charge de la preuve pour les hommes désormais condamnés.
“Déçu” par la longueur de la peine
Même si les sévices ont été filmés, beaucoup ont nié le viol et affirmé avoir eu le consentement de Gisèle Pelicot, alors même qu’elle était inconsciente, droguée par Dominique Pelicot. Les hommes sont condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison. Les enfants de Gisèle Pelicot sont déçus que, dans certains cas, les peines aient été plus courtes que ce qu’exigeaient les procureurs.
– Les enfants sont déçus par la brièveté des peines, confie à France 24 un membre de la famille qui souhaite garder l’anonymat, et qui explique également que les enfants n’envisagent pas de parler à Dominique Pélicot après le verdict :
– C’est hors de question, a déclaré le membre de la famille à France 24.
Icône féministe – « la honte est à eux »
La plupart des hommes actuellement condamnés vivent dans le village de Mazan, dans le sud-est de la France, ou dans les environs. C’est-à-dire le même village dans lequel Gisèle Pelicot a vécu. Elle a donc probablement croisé un ou plusieurs violeurs sans le savoir, car ce n’est que lorsque son mari a été arrêté que les abus et viols dont elle a été victime ont été découverts.
Gisèle Pelicot est devenue une icône féministe pour sa manière de traiter les viols systématiques et de longue date. Elle a renoncé à son droit à rester anonyme et a exigé que le procès se tienne devant des portes ouvertes pour que le public le sache, et a clairement indiqué que la honte n’était pas la sienne mais celle des nombreux auteurs.
– Je voulais que toutes les femmes victimes de viol se disent : “Pélicot l’a fait pour que nous puissions le faire aussi”, a-t-elle déclaré au tribunal en octobre.
– Ce n’est pas nous qui devrions avoir honte, mais eux, poursuivit-elle.