Lundi, une source proche du gouvernement saoudien a confirmé à l’Agence France-Presse qu’une délégation du gouvernement saoudien avait rencontré le commandant en chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmed Al-Sharaa, surnommé « Abu Muhammad Al-Julani », le Dimanche à Damas.
Cette réunion constitue la première communication connue entre le gouvernement saoudien et la nouvelle administration en Syrie, plus de deux semaines après la chute du régime de Bachar al-Assad à l’aube du 8 décembre, avec l’entrée des factions d’opposition dirigées par Hay’at Tahrir al-Assad. -Sham, dirigé par al-Shara, à Damas.
La source, qui a préféré rester anonyme car elle n’est pas autorisée à parler aux médias, a déclaré : « Une délégation gouvernementale de haut rang a rencontré Ahmed Al-Sharaa à Damas dimanche. »
La source a indiqué que les discussions “ont porté sur la situation en Syrie, l’élimination de Captagon et d’autres sujets”.
Il a ajouté : « Les principales craintes sont désormais que (la nouvelle administration) fasse ce qu’elle dit », faisant notamment référence aux promesses d’Al-Sharaa de dissoudre les factions armées et que la Syrie ne constitue pas une menace pour ses voisins.
Le trafic de drogue est l’une des principales sources de préoccupation des pays du Golfe, en particulier de l’Arabie saoudite, qui est devenue un marché majeur pour les pilules Captagon, principalement fabriquées en Syrie.
Ces dernières années, l’Arabie saoudite a saisi des millions de comprimés de Captagon en provenance du Liban, où elle accuse le Hezbollah, allié du régime d’Assad, d’en être derrière.
L’Arabie saoudite, comme d’autres pays du Golfe, a rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie et fermé ses ambassades en février 2012, pour protester contre le recours à la force pour réprimer les manifestations populaires qui ont eu lieu en 2011 et qui se sont rapidement transformées en un conflit dévastateur.
L’Arabie saoudite, aux côtés du Qatar et d’autres pays arabes, a apporté son soutien à l’opposition politique et armée, en particulier dans les premières années du conflit, et a appelé à la nécessité de changer le régime en Syrie, mais un changement s’est produit dans les relations entre les deux pays. deux pays ces dernières années, et les visites et les rencontres ont repris entre les responsables de Damas et de Riyad.
En mars 2023, Riyad a annoncé tenir des discussions concernant la reprise des services consulaires entre les deux pays.
L’Arabie saoudite a ensuite mené des efforts diplomatiques qui ont permis à la Syrie de retrouver son siège au sein de la Ligue arabe lors du sommet de Djeddah, auquel Bachar al-Assad a participé en mai de la même année.
Les deux pays ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques complètes en octobre 2023, avant que Riyad ne nomme un ambassadeur à Damas en mai 2024.