Pourquoi le café est plus cher dans les petites torréfactions qu’au supermarché

Les Allemands adorent le café. En moyenne, chaque citoyen allemand boit 164 litres par an. Lorsque le prix des haricots augmente, l’ambiance à la table du petit-déjeuner se détériore. Récemment, cela s’est reproduit. Le plus durement touché est le café d’entrée de gamme du supermarché, qui est nettement plus cher, mais coûte quand même peu, soit environ douze euros le kilogramme. Quiconque s’offre des grains de haute qualité provenant de petits torréfacteurs ne remarquera pas autant d’augmentations, car le café de spécialité coûte plusieurs fois plus cher et son prix est relativement stable. Comme pour le vin, le chocolat et autres aliments de luxe, il est instructif de suivre le parcours des produits afin de pouvoir estimer leur valeur.

Le caféier pousse et prospère autour de l’équateur. Dans cette « ceinture de café », la plante préfère quand il ne fait pas trop chaud pendant la journée et pas trop frais la nuit. On ne trouve généralement des plantations de café qu’à une altitude de 1000 mètres car il y fait humide à cause du brouillard. Le caféier aime également l’ombre apportée par les autres plantes plus grandes. Sur plus de 120 espèces du genre caféier, seules deux sont rencontrées dans les plantations : Coffea arabica et Coffea canephora, plus connues sous les noms d’Arabica et de Robusta. Ils diffèrent par leur goût, leur teneur en caféine, leur temps de maturation et leurs conditions climatiques. Le Robusta a un arôme moins complexe, est deux fois plus fort, peut être récolté deux fois par an et pousse également dans les basses terres où les températures sont plus élevées et l’humidité plus faible. Au Vietnam, où l’on cultive la plus grande partie du café après le Brésil, on ne cultive presque que le Robusta. Il finit souvent dans l’emballage des cafés instantanés à la fin du processus de transformation.