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Le Premier ministre français présente un cabinet comprenant des figures marquantes du macronisme

by Nouvelles

2024-12-23 21:47:00

Le leader des socialistes : “L’extrême droite au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite”

MADRID, 23 (EUROPA PRESSE)

Le Premier ministre français François Bayrou a présenté lundi son nouveau cabinet, qui comprend des figures clés du macronisme et une petite concession aux socialistes avec l’élection de l’ancien Premier ministre Manuel Valls à la tête du portefeuille des Outre-mer.

Valls, ancien socialiste, Premier ministre sous le mandat de François Hollande et aujourd’hui membre actuel de Renaissance, le parti du président français Emmanuel Macron, était candidat sur la liste Ciudadanos au conseil municipal de Barcelone en 2019.

Le nouveau ministre des Outre-mer hérite ainsi du défi de répondre à la situation à Mayotte après les effets dévastateurs du cyclone “Chido” après la visite de Macron sur le territoire la semaine dernière au milieu des récriminations des survivants de la marginalisation dont ils sont victimes depuis des décennies par la métropole. .

Parmi les principaux noms du cabinet figure l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, qui a démissionné en janvier après l’approbation controversée de la loi sur l’immigration promue sous son gouvernement et qui sera désormais en charge du portefeuille de l’Éducation.

Gérald Darmanin, qui a dirigé l’Intérieur pendant quatre ans – mandat de Borne compris – revient également et deviendra ministre de la Justice, ainsi qu’Aurora Bergé, qui sera de nouveau à la tête de l’Égalité après avoir quitté ses fonctions il y a quelques mois.

En revanche, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, réitère sa position ; le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu ; le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau et Rachida Dati à la tête de la Culture, comme le rapporte France Info.

Un autre clin d’œil aux socialistes est la nomination de François Rebsamen comme nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, qui fut chef du Travail sous le mandat Valls et « numéro 2 » du Parti socialiste sous l’ère Hollande.

Le Premier ministre français a souligné qu’il était “très fier” de l’équipe qu’il a présentée. “Un groupe expérimenté pour réconcilier et renouveler la confiance de tous les Français”, a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

Plus tard, Bayrou est apparu à la télévision française pour défendre son élection et a assuré qu’il était “convaincu” que le nouveau gouvernement ne serait pas renversé par une nouvelle motion de censure. “Je suis convaincu que l’action que je présente et l’équipe gouvernementale garantiront qu’il n’y aura pas de censure”, a-t-il déclaré dans un entretien sur BFMTV.

Bayrou a reconnu qu'”aucun parti” n’est “satisfait” de la liste des membres du gouvernement, y compris les Républicains de droite. “Ce n’est pas un problème du gouvernement”, mais des partis, a-t-il soutenu.

Il s’en prend ainsi notamment au Rassemblement national d’extrême droite et à La Francia Insumisa, de gauche, même s’il a indiqué ne pas vouloir « faire la guerre à ces 16 millions d’électeurs » qui ont opté pour ces deux formations.

Concernant les priorités du gouvernement, Bayrou a évoqué l’insécurité car “la grande majorité des Français pense que nous sommes dans un pays dangereux” et a également préconisé de “faire face au problème” de l’immigration. Ainsi, il a refusé de qualifier le Rassemblement national de parti d’extrême droite et estime que c’est « un parti contestataire » qui « ne respecte pas plusieurs des valeurs et principes » qu’il défend.

“PROVOCATION”

Peu après cette annonce – faite par le chef de l’Elysée Alexis Kohler – le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a qualifié le gouvernement Bayrou de “provocation”. “L’extrême droite au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite”, a-t-il indiqué dans un message publié sur le réseau social X.

De son côté, le leader de La Francia Insumisa (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a appelé à ce qu’un vote de confiance soit convoqué dans les plus brefs délais. “Ce n’est qu’avec la (motion de) censure que nous pourrons dire ‘non’ à ce nouveau déni de ce pour quoi la France a voté sous le contrôle de Le Pen”, a-t-il souligné. “Le limogeage de l’organisateur de ce naufrage est plus que jamais urgent pour rendre le pouvoir aux Français !”, a-t-il souligné.

La porte-parole de LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a assuré sur ses réseaux sociaux que le gouvernement Bayrou est un gouvernement “plein de gens désavoués par les urnes” qui bénéficie du soutien du Rassemblement national et de sa leader, Marine le Pen.

La leader des Écologistes, Marine Tondelier, a souligné dans un entretien à la chaîne BFM TV que “les seules personnes qui ont de la dignité sont celles qui ont refusé de participer à cette farce” et que dans l’exécutif Bayrou il y a des gens — en référence à Valls, présenté comme “de gauche” mais qui s’en est séparé “il y a longtemps”.

De même, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a déclaré que Bayrou avait opté pour « la coalition de l’échec ». “Heureusement que le ridicule ne tue pas”, a-t-il déclaré, ajoutant que son parti sera là “pour défendre et protéger” les Français.

Plus tard, Le Pen elle-même a demandé un “changement de méthode” tout en se déclarant “en attente de l’alternance”. “Les Français n’attendaient pas grand-chose de la nomination d’un gouvernement qui, comme le précédent, repose sur un manque évident de légitimité et une majorité impossible”, a-t-il souligné.

Le nouveau chef du gouvernement français a succédé à son prédécesseur, Michel Barnier, contraint de quitter ses fonctions après sa chute en raison d’une motion de censure historique présentée par la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) et soutenue par ceux du Parti populaire français. Stylo avant le dernier épisode de crise dû au débat budgétaire ouvert dans le pays.

Bayrou a promis de ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution – qui permet d’approuver des mesures législatives en cas de motion de censure – sauf situation d'”impasse absolue” à l’Assemblée nationale française.

Le NFP – le bloc le plus représenté à l’Assemblée nationale, composé de LFI, de socialistes et d’écologistes – a déjà prévenu qu’il proposerait des motions de censure contre tout Premier ministre qui n’est pas de son rang, alors le nouvel exécutif attend. un fil.



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