éditorialUne marche de protestation contre les violences sexuelles à Anvers après la mort de Julie Van Espen (mai 2019)
NOS Nieuws•vandaag, 19:38
La justice belge a présenté ses excuses aux proches de Julie van Espen. L’étudiante flamande a été violée et assassinée en 2019 par un homme qui avait déjà été condamné à deux reprises pour viol auparavant. Alors qu’il attendait un appel dans la dernière affaire, il était en liberté et a assassiné l’étudiant de 23 ans.
Le tribunal de Bruxelles a jugé le mois dernier que l’État belge était responsable du meurtre de l’étudiant. Le ministre de la Justice et vice-Premier ministre Van Tigchelt a ensuite annoncé qu’il y aurait des excuses officielles.
C’est ce qu’il a fait aujourd’hui, aux côtés de son prédécesseur Geens, qui était ministre lorsque Van Espen a été violé et assassiné. Les excuses ont été présentées en raison des “erreurs commises par la justice” et des “souffrances immenses et irréparables causées à la famille”, explique Van Tigchelt.
Peine à perpétuité et TBS
L’assassinat de Van Espen a suscité beaucoup d’émoi en Belgique. L’étudiante de 23 ans a disparu en mai 2019 après avoir enfourché son vélo à Schilde pour rendre visite à des amis à Anvers. Un crime a été immédiatement soupçonné.
Le suspect, Steve Baekelmans, déjà connu de la justice et de la police, a été aperçu sur les images des caméras et arrêté. Quelques jours plus tard, le corps de Van Espen a été retrouvé lors d’une perquisition le long du canal Albert, près d’Anvers. Baekelmans a avoué avoir violé et assassiné Van Espen. Il a été condamné à perpétuité et à quinze ans de TBS.
Baekelmans avait déjà été condamné à quatre ans de prison pour viol en 2017. Cependant, il n’est jamais allé en prison pour cela, car il a fait appel. Il a été autorisé à attendre le résultat en toute liberté car le tribunal n’a vu aucun danger qu’il s’enfuie à l’étranger. En Belgique, le risque de récidive, la gravité des infractions ou la sévérité de la peine ne justifient pas la détention dans ce type de cas.
Le jugement en appel a ensuite pris 23 mois. Entre-temps, il avait tué Van Espen. Les gens se demandaient comment cela était possible. Le ministre de la Justice a également soulevé des questions.
Réductions
Selon la Cour d’appel d’Anvers, les coupes budgétaires étaient à l’origine des longs délais d’attente ; il y aurait trop peu de juges. Le ministre de la Justice Van Tigchelt a déjà admis le mois dernier que des erreurs avaient été commises dans la lenteur du traitement de l’affaire d’infraction sexuelle. “Si ces erreurs n’avaient pas été commises, cette tragédie aurait pu être évitée”, a-t-il déclaré.
Stijn Verbist, l’avocat des proches survivants, a déclaré au journal belge De Morgen qu’avec ces excuses, l’affaire est désormais close pour eux. “Mais aussi pour l’Etat belge. Il n’y aura pas de recours de leur part et la famille n’engagera pas de procédure pour obtenir réparation. Ces excuses ont un effet apaisant sur la famille.”
La famille déclare qu’elle poursuivra le projet « Mission Julie, Mission Justice », qui vise à améliorer le système judiciaire en Belgique. En collaboration avec des avocats, la famille fait des recommandations au pouvoir judiciaire pour éviter que des erreurs telles que celles commises dans le cas de Van Espen ne se reproduisent.
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